Les mobilités des salariés français : entre fantasmes et réalités

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EY publie les résultats de la première édition de son étude dédiée aux mobilités des salariés français réalisée à l'appui de 109 monographies impliquant Directeurs, Directrices et Responsables des Ressources Humaines, et Directeurs, Directrices et Responsables des affaires sociales. Jamais les techniques de communication et les moyens de transports n’ont été aussi variés et développés. Pourtant la mobilité géographique et celle internationale demeurent anecdotiques pour la majorité des collaborateurs hexagonaux. Si le caractère obsolète du métier à vie n’est plus à démontrer, la mobilité fonctionnelle reste appréhendée. Alors que 81% des entreprises sondées déclarent disposer d’une politique de mobilité officielle formalisée, 77% d’entre elles considèrent que leurs collaborateurs ne sont pas mobiles.

La mobilité, véritable opportunité qui fait l’objet d’un certain nombre d’idées reçues

L’étude révèle que la mobilité interne est plutôt bien intégrée dans les entreprises contrairement à la mobilité externe.

La mobilité est une forme de reconnaissance de la valeur ajoutée pour les collaborateurs et permet de développer leur employabilité. Elle est vecteur de développement professionnel.

La mobilité fonctionnelle serait principalement réservée aux bons éléments. L’étude démontre néanmoins que sont également à prendre en compte : l’ancienneté, la situation géographique, l’âge et l’attractivité de la région.

La mobilité internationale serait réservée aux hauts profils qui, parlent l’anglais ou une langue rare. Les entreprises interrogées plébiscitent en premier lieu les compétences comportementales (43%) devant les compétences techniques (24%), linguistiques (17%) ou encore, managériales (16%).

Les Millenials y sont particulièrement sensibles. « La mobilité confère une image moderne à l’entreprise qui offre de nouvelles perspectives. De nombreux étudiants bénéficient de plus en plus de programmes de mobilité à l’international lors de leurs études. Ce souhait d’exercer un métier à l’international est un désir auquel les entreprises doivent répondre » détaille Nawal Mrani Alaoui, Directrice Stratégie Sociale EY et auteur de l’étude.

Côté employeur, la mobilité permet de mettre en place une dynamique de transfert de compétences entre collaborateurs mais aussi de les fidéliser grâce à la formation, un accompagnement personnalisé (l’acculturation à l’environnement, aide à la recherche d’emploi d’un conjoint, financement temporaire en cas de double loyer, etc…).

« Une bonne politique de mobilité confère de vrais avantages gagnant-gagnant à la fois pour les salariés et les employeurs » rappelle Nawal Mrani Alaoui, Directrice Stratégie Sociale EY.

Toutefois, la mobilité doit s’accompagner d’une véritable évolution de carrière mais aussi de disponibilité et de pédagogie

Alors que les nouvelles technologies, les moyens de transport et le télétravail sont censés faciliter la mobilité, des outils dédiés peuvent être davantage mis à disposition : une personne interrogée sur deux déclare manquer d’outils et de dispositif en la matière.

Une méconnaissance subsiste : 49% des entreprises estiment que les collaborateurs ne connaissent pas la politique de mobilité et par conséquent, la possibilité de bénéficier d’un accompagnement humain et financier.

Pour autant, la sphère privée représente également un frein à la mobilité : les attaches familiales (80%) et le logement (72%) arrivent en tête des obstacles identifiés par les collaborateurs.

Les partenaires sociaux et les lignes managériales doivent s’impliquer : 23% des entreprises seulement indiquent que les managers exercent véritablement leur rôle dans le parcours de mobilité des collaborateurs.


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