Avocats d’affaires & réseaux sociaux : les 100 premiers cabinets face au défi du numérique

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mainspcEnderby publie sa troisème étude à propos de l'activité des 100 premiers cabinets d'avocats d'affaires sur les réseaux sociaux.

Après les deux premiers volets consacrés à la digitalisation des professionnels du capital-risque et du chiffre, Enderby publie sa troisième étude décryptant l’activité des 100 premiers cabinets d’avocats d’affaires sur les réseaux sociaux en France.

· 31 cabinets disposent d’un compte sur Twitter, 61 sont présents sur LinkedIn.

· 68 % des dirigeants des cabinets sont inscrits sur LinkedIn. Seuls 11 sont présents sur Twitter.

· 58 % des cabinets présents sur Twitter ont une bonne activité sur ce réseau, moins sur LinkedIn.

· Les instances représentatives utilisent les réseaux sociaux de façon ponctuelle.

Enderby, cabinet indépendant de conseil en stratégies de communication, relations publics et influence, spécialisé dans les métiers de conseil aux chefs d’entreprises et directions générales (secteurs finance, audit, conseil et juridique), publie les résultats de son étude « Avocats d’affaires & réseaux sociaux : les 100 premiers cabinets face au défi du numérique ».
Cette étude quantifie le comportement des avocats d’affaires ainsi que de leurs instances représentatives sur Twitter et LinkedIn, et révèle à quel point le numérique est encore trop peu exploré par cette profession.

Une présence plus marquée sur LinkedIn que sur Twitter

La grande majorité des cabinets d’avocats d’affaires a choisi de s’afficher sur LinkedIn. Ils sont ainsi 61 à avoir une page officielle dédiée sur ce réseau contre 31 à avoir fait le choix d’ouvrir un compte sur Twitter. LinkedIn étant perçu comme le réseau le plus pertinent pour animer une communauté professionnelle.

Les cabinets internationaux semblent davantage intégrer la nécessité d’être présent sur les réseaux sociaux. Ainsi, même si ils ne représentent que 32 cabinets dans l’échantillon initial, 26 d’entre eux sont inscrits sur Twitter et 28 sur LinkedIn. Un bémol cependant : ils communiquent très souvent sur le marché français...en anglais sans relayer des actualités locales. Seulement 5 % d’entre eux ont dupliqué un compte en français sur Twitter.

Les cabinets spécialisés ou dits de « niche » sont également davantage sensibilisés aux enjeux digitaux. Malgré leur nombre restreint dans l’échantillon initial, ils sont 5 sur 8 à être inscrits sur Twitter:

"Si les gros cabinets, dotés de moyens et ressources marketing importants, font souvent office de bons élèves, les cabinets ‘boutiques’ avec un positionnement très spécifique développent bien souvent une véritable culture du numérique, en lien avec leur aventure entrepreneuriale", relèvent Cyril Chassaing, associé cofondateur, et Loïc Djaffardjee, consultant chez Enderby.

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Une présence plus active sur Twitter que sur LinkedIn

Malgré une présence moins marquée, les cabinets qui ont fait le choix d’être présents sur Twitter ont pris la mesure du potentiel que représente ce réseau social puisqu’il sont 58 % à relayer au moins 4 articles par mois. Toutefois, en dépit d’une activité soutenue, ces cabinets ne vont pas forcément jusqu’au bout de l’exercice quand, dans moins d’un cas sur deux, ils ne glissent sur leur site Web des liens vers leurs comptes.

Alors que LinkedIn est privilégié par les cabinets d’affaires, ces derniers sous-exploitent le réseau en ne publiant que 2 à 3 contributions pour 49,2 % d’entre eux.

Les dirigeants sont sur LinkedIn mais désertent Twitter

Si LinkedIn est plébiscité par les cabinets, il est aussi le réseau social des dirigeants. En effet, sur un total de 129 managing partners (parfois plusieurs au sein d’un même cabinet), ils sont 89 à être inscrits sur LinkedIn.

Le portrait type du dirigeant sur LinkedIn serait ainsi le suivant : il est issu d’un cabinet pluridisciplinaire qui enregistre un chiffre d’affaires entre 10 et 50 millions d’euros et dont l’effectif se situe entre 50 à 100 personnes. Il convient de préciser que les cabinets pluridisciplinaires (92) et les structures totalisant un chiffre d’affaires intermédiaire (54) sont majoritaires dans l’échantillon initial.

Concernant les seuls 11 dirigeants présents sur Twitter, et s’il est difficile d’analyser un échantillon si restreint, il faut noter que plus de la moitié d’entre eux (63 %) est issu de grands cabinets. « A titre de comparaison, les avocats d’affaires les plus influents restent tout de même nettement en retrait par rapport à d’autres avocats indépendants davantage actifs et disposant donc d’une communauté de followers et d’une sphère d’influence bien plus significative » ajoute Loïc Djaffardjee.

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Les instances représentatives sur Twitter… en fonction de l’actualité

Près de 12 % d’entre elles sont présentes sur Twitter, alors que seuls le barreau de Paris et le Conseil National des Barreaux sont inscrits sur LinkedIn.

Les instances représentatives ont plutôt fait le choix de Twitter afin de réagir à l’actualité concernant la profession – comme le projet de loi présenté par Emmanuel Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques ou plus récemment l’aide juridictionnelle.

Les résultats factuels de cette étude sont finalement très symboliques du comportement de la profession face au numérique, avec des avocats d’affaires qui restent encore sur la réserve face à des réseaux sociaux qui ne sont pas encore perçus comme un moyen leur permettant d’être visible auprès de leurs cibles clients, de plus en plus présents et actifs en digital networking comme en témoigne le classement « Tweet Bosses » qui mesure chaque mois l’influence des dirigeants français sur Twitter (hors patrons de presse).

Utilisés à bon escient, les réseaux sociaux peuvent être de vrais atouts pour les avocats d’affaires afin de se démarquer de la concurrence et mettre en avant leur valeur ajoutée au service du développement de leur activité, même si ces réseaux ne remplacent évidemment pas le système classique du networking. Ils en sont simplement un nouveau levier complémentaire avec lequel les avocats doivent désormais apprendre à composer.

"Sur fond d’uberisation de l’économie et d’adaptation forcée des entreprises traditionnelles bousculées sur leur marché, et alors qu’Emmanuel Macron déclarait devant le Congrès des avocats, le 9 octobre dernier : ‘le vrai risque, c’est que la révolution numérique se fasse sans vous’, une question se pose : à quand l’émergence de « Chief Digital Officers » pour orchestrer la digitalisation des cabinets… et insuffler la culture des réseaux sociaux à tous les étages ?", conclut Cyril Chassaing.


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