« Nous tenons à ce que les avocats soient les fers de lance des professions juridiques dans ce marché ultra-concurrentiel »

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Dans le cadre de l’élection pour le renouvellement au tiers des membres du Conseil de l’Ordre du Barreau de Paris des 30 novembre et 1e décembre 2021, Le Monde du Droit a interrogé les candidats Céline Lasek et Arthur Dethomas.

Pourquoi vous présentez-vous ?

C’est une décision qui a été mûrement réfléchie ! Nous avons, comme beaucoup de confrères, la chance d’être l’un et l’autre passionnés par la profession et avons le souhait de nous impliquer plus avant dans la vie du barreau. Nous avons tous les deux prêté serment il y a un peu plus de 20 ans. Aujourd’hui, nous avons l’envie, l’énergie et la maturité pour nous présenter à ces élections et espérer apporter au conseil de l’Ordre le fruit de la diversité de nos parcours.

Pourquoi ce binôme ?

Nous nous connaissons bien : nous nous sommes rencontrés dans un cadre amical avant d’avoir l’occasion de travailler ensemble sur plusieurs dossiers.

Aujourd’hui, nos modes d’exercice diffèrent : Céline en cabinet individuel et Arthur au sein d’un gros cabinet d’affaires. Pour autant, nous partageons la même vision de la profession et la même exigence de professionnalisme, impérative aujourd’hui.

Grâce à nos parcours, nous sommes très complémentaires.

Céline est pénaliste et exerce en cabinet individuel avec une collaboratrice. Formée au sein du cabinet Metzner Associés, elle n’a jamais quitté la pratique du droit pénal. Membre de l’Association des Avocats Pénalistes (ADAP), elle a aussi rejoint, dès sa création, le Club des Femmes Pénalistes dont elle a longtemps été secrétaire générale. Elle a fait partie de l’équipe d’enseignement du parcours pénal à l’EFB, et participe régulièrement à des formations à destination des futurs magistrats à l’ENM.

Avocat aux barreaux de Paris et de New York, Arthur a commencé comme collaborateur en fusions-acquisitions au sein d’un cabinet international. Après avoir été Premier secrétaire de la Conférence en 2003, il a rejoint un cabinet français dont il est devenu associé avant de s’installer à son tour avec un camarade de la Conférence. En janvier 2020, Arthur a rejoint le bureau parisien du cabinet Hogan Lovells dont il dirige l’équipe contentieux. Il est Expert au Club des juristes et enseignant à Sciences-Po.

Quelles sont les principales idées que vous aimeriez défendre ?

Nous nous mettrons au service de la bâtonnière Julie Couturier et du vice-bâtonnier Vincent Nioré. Cela étant, nous souhaitons plus particulièrement contribuer à développer l'attractivité de la place de Paris. Nous tenons à ce que les avocats soient les fers de lance des professions juridiques dans ce marché ultra-concurrentiel. Pour cela, il est fondamental que les relations avec les juges soient apaisées, et nous aimerions y travailler.

Nous sommes frappés par la qualité des jeunes confrères qui rejoignent les rangs de la profession. Il faut donc favoriser le développement de conditions d'exercice épanouissantes et valorisantes. Il convient de généraliser les bonnes pratiques sur les questions d'évolution de carrières, d'égalité des chances, d'égalité femme/homme et de responsabilité sociale au sein de nos cabinets.

Et enfin, sujet éternel mais plus que jamais essentiel, nous mettrons toute notre énergie à défendre le secret professionnel. Les attaques législatives dont il a fait l’objet dernièrement sont gravissimes et nos confrères pourront compter sur notre implication.

Quelle est votre vision de l'avocat de demain ?

Résolument optimiste ! Évidemment, la profession va connaître de profondes mutations avec l’accélération de la révolution digitale. Notre capacité d’adaptation va être mise à l’épreuve et il faudra s’assurer d’être solidaires et à l’écoute de tous les confrères afin de ne laisser personne sur le chemin. Mais nos atouts sont immenses, à commencer par notre formation continue, gage de notre professionnalisme dans un environnement en mouvement constant.

Dans ce monde complexe, le besoin de droit est permanent et la place pour l’avocat, professionnel reconnu, est appelée à être primordiale, que ce soit en conseil ou en contentieux.

Propos recueillis par Léa Verdure


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