Elections ordinales Paris 2012 : le débat TV

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Les deux équipes finalistes du premier tour des élections du barreau de Paris s'affrontaient hier, mercredi 12 décembre 2012,  sur La Chaîne Parlementaire (LCP) dans l'émission Ça vous regarde animée par Arnaud Ardoin.

Les deux tandems restant en lice à l'issue du premier tour, Pierre-Olivier Sur et Laurent Martinet d'un côté et Frédéric Sicard et Sabine du Granrut de l'autre, s'affrontaient dans un débat sur la Chaîne parlementaire LCP hier soir. Pas sûr que les avocats parisiens indécis trouvent matière à se décider tant les échanges étaient consensuels sur des sujets tels que l'accès à la profession, le développement de la profession, l'aide juridictionnelle ou encore l'avocat en entreprise. Morceaux choisis :

Pourquoi se présenter au bâtonnat de Paris ?

Pierre-Olivier Sur : "il s’agit de porter la voie des avocats, une profession qu’on adore, qui nous passionne, une profession qui est notre vie. Avocat cela veut dire parler pour.  Il s’agit d’agir pour une ouverture de la profession vers l’international, vers les pouvoirs publics, une ouverture vers les confrères, l’égalité professionnelle…".

Frédéric Sicard : "Evidemment la passion de la profession. C’est l’ambition de garantir des règles pour renforcer la crédibilité des avocats. C’est garantir un développement pour 25.000 avocats. Derrière ce sont des clients et le service de l’intérêt général. C’est se passionner pour le service de la justice."

Trop d’avocats ?

Pierre-Olivier Sur : "Quand j'ai prêté serment en 1985, on a dépassé le cap des 6.000 avocats à Paris aujourd’hui, on va dépasser le cap des 25.000 avocats. On a accompagné une prodigieuse démographie galopante du barreau. (...) Les avocats en France gagnent 5.000 euros par mois. (...) On gagne mal notre vie aujourd’hui au Barreau et aussi au Barreau de Paris et cela pose cette question du numerus clausus. Nous ne sommes pas favorables au numerus clausus Nous comprenons qu’on pose cette question mais nous n’y sommes pas favorables. Car, quand on regarde les possibilités d’expansion de la profession dans l’entreprise, l’expansion de la profession à l’international, l’expansion des nouveaux marchés, l’Europe aujourd’hui s’est construite avec du droit. Et on a l’impression vraiment que le droit est le combat de demain, le droit est la marchandise de confiance demain. Cela nous permet d’être extrêmement optimistes pour une profession qui va se développer."

Frédéric Sicard : "On est juristes. Il y a une directive européenne qui s’appelle la Directive services. On ne peut pas faire de numerus clausus dans une profession qui n’a pas de délégations de pouvoirs régaliens. Donc C’est clair la réponse c’est non. C’est un faux débat. Par contre, il y a un vrai débat qui existe c’est qu’en 10 ans la profession a pris une augmentation d’effectifs de 10%. Et le vrai débat également c’est qu’effectivement notre activité monte mais notre activité monte moins que l’effectif. Il y a un moment, il va falloir réfléchir aux méthodes pour maîtriser le développement. Nous pensons qu’il y a des recettes assez simples pour doter la profession d’une politique d’emploi, un examen national et puis surtout des services qui permettent de dire aux avocats (..) il y a des activités où l’on recrute et des activités où cela bouchonne."

L'avocat en en entreprise ?

Sabine de Granrut (candidat au vice-bâtonnat de Frédéric Sicard) : "Au-delà de cette question. C’est une question de mutation. C’est une question à laquelle notre profession doit adhérer. Récemment, il y a des juges ont décidé qu’un avocat en entreprise ne pouvait pas représenter une société devant un tribunal. Il faut que la profession s’empare de cette question et que ce ne soit pas les juges qui règlent cette question ; la vraie question c’est est-ce que l’avocat va aller en entreprise ou est ce-que ce sont les juristes d’entreprise qui vont devenir avocats. Moi, je veux du développement pour l’activité de mes confrères."

Laurent Martinet  (candidat au vice-bâtonnat de Pierre-Olivier Sur)  :"Je rappellerai que le barreau de Paris s’est prononcé en faveur. Nous nous sommes tous prononcés en faveur. Nous avons voté pour l’avocat en entreprise. Il y a une vraie rupture de l’égalité au préjudice de la France eu égard aux autres pays européens où beaucoup ont adopté l’avocat en entreprise. Ce qu’il faut faire c’est exporter l’avocat en entreprise ce qui permettra de répondre à des champs nouveaux, à des activités nouvelles. Il y a deux fondamentaux toutefois pour que l’avocat en entreprise soient acceptés par la profession me semble-t-il. Le premier, c’est que l’avocat en entreprise ne plaide pas ce qui rassurera un grand nombre de confrères qui sont inquiets sur cela. Le deuxième fondamental, il est simple, c’est le respect impérieux de nos règles de déontologie, de secret et de confidentialité. Sous réserves de ces deux respects, il est de notre devoir de favoriser le développement de l’avocat en entreprise".

Le 1er chantier du Bâtonnier ?

Pierre-Olivier Sur : "Au 1er janvier. Il y a une nouvelle école qui ouvre l’école, l'école des avocats à Issy-Moulineaux. Je crois que la première chose c’est de réfléchir à une nouvelle pédagogie, à une réforme profonde de l’école."

Sabine de Granrut (candidat au vice-bâtonnat de Frédéric Sicard) : "Je crois que si nous sommes élus, le 1er chantier à mettre en œuvre c’est la création de cet institut de déontologie qui nous manque tant. Parce-que la déontologie c’est l’identité de l’avocat..Il faut l’enseigner à l’école et elle n’est pas enseignée actuellement. Donc Il faut un institut pour cà. Il faut un savoir-faire et un faire savoir sur la déontologie et çà cela me paraît important."



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