« Nous considérons que l’Ordre des avocats de Paris doit être un interlocuteur incontournable pour affronter les enjeux actuels et à venir de la profession »

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Dans le cadre de l’élection pour le renouvellement au tiers des membres du Conseil de l’Ordre du Barreau de Paris des 30 novembre et 1e décembre 2021, Le Monde du Droit a interrogé les candidats Elise Arfi et Renaud Semerdjian.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Nous ressentons tous deux l’envie et le besoin de nous investir au service de nos confrères, jeunes et moins jeunes. Nous considérons que l’Ordre des avocats de Paris doit être un interlocuteur incontournable pour affronter les enjeux actuels et à venir de la profession. 

Ces enjeux sont variés, de notre capacité à les anticiper, à en traiter de manière unitaire, solidaire dans le respect de nos différences qui constitue la richesse et la force de notre barreau, dépendra l’attractivité et le devenir de notre profession.

2022 sera une année d’élections, par conséquent de réformes : nous sommes tous concernés.

Pourquoi ce binôme ?

Des valeurs partagées que nous avons pu déceler puis constater l’un chez l’autre dans le cadre de notre pratique professionnelle nous ont réunis. De ce respect mutuel, de ce sens commun de l’engagement, de cette bienveillance, une amitié est née.

Des parcours de vie sensiblement différents et complémentaires, à l’image de notre barreau, complètent notre union. 

Après un parcours universitaire la préparant à l’enseignement, Elise a pris la décision de devenir avocate par vocation profonde. Elle a prêté serment en 2005, et débuté comme collaboratrice au sein des cabinets Kiejman & Marembert et Chemouli & Dauzier en propriété intellectuelle et en contentieux. Elue secrétaire de la Conférence en 2011, elle a peu à peu développé une clientèle en droit pénal, lui permettant de s’installer. Elle exerce depuis lors en droit pénal en cabinet individuel. 

Renaud, après plus de 10 années d’activités opérationnelles et managériales dans le secteur des médias en Europe et en Asie, a décidé de mettre cette expérience pratique de la vie des affaires au service du droit en fondant en 2013, STAS & Associés, structure dédiée au Contentieux des affaires avec Francis Szpiner, Caroline Toby, Christophe Ayela, après avoir dirigé le département contentieux au sein d’un cabinet international.

Quelles sont les principales idées que vous aimeriez défendre dans le cadre de votre mandat ?

Au service la Bâtonnière Julie Couturier et du Vice-bâtonnier Vincent Nioré, nous souhaitons pouvoir articuler notre engagement autours de 3 grands axes :

Former mieux et plus efficacement : en privilégiant les formations pratiques orientées vers la gestion de nos cabinets et le développement de la clientèle, mais aussi en favorisant un module de tutorat envers les jeunes confrères, en élargissant le champ des activités donnant droit à des crédits-formation, repensant les conditions d’accès de l’école de Défense Pénale.

Protéger plus : Une de nos richesses est notre capital humain, nous devons investir pour en assurer son développement au même titre qu’une politique ambitieuse doit être mise en œuvre pour Paris place de Droit dans l’intérêt d’un écosystème ou nous avons chacun notre place à tenir, notre rôle à jouer. Nous sommes tous Avocats, avec un ADN commun, notre déontologie.

Renforcer nos liens, au sein de notre barreau, mais aussi avec les autres professionnels du droit : en maintenant un dialogue constant avec les magistrats, nous l’avons amorcé pendant notre précédente campagne en rencontrant Messieurs Netter, Hayat, Heitz et Bonhert nous avons formulé des propositions qui ont été accueillies favorablement (développement des stages en juridictions, sanctuarisation des Assises de la Justice..) mais aussi notamment en pérennisant les permanences déontologiques au Tribunal judiciaire et à la Cour d’appel.

Quelle est votre vision de l'avocat de demain ?

Ce qui nous semble primordial est que l’avocat de demain continue de susciter cette même envie que nous avions lorsque nous avons prêté serment, de perpétuer cette aspiration à défendre les libertés, à protéger, au sens large du terme, par le conseil ou la défense, et d’une manière générale à pouvoir s’épanouir professionnellement et personnellement en contribuant à l’œuvre de justice.

Propos recueillis par Léa Verdure


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