« Nous portons une candidature engagée pour un Ordre efficace et représentatif »

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Dans le cadre de l’élection pour le renouvellement au tiers des membres du Conseil de l’Ordre du barreau de Paris des 30 novembre et 1er décembre 2021, Le Monde du Droit a interrogé les candidats Gabriel di Chiara et Carole Painblanc.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Nous investir pour nos confrères nous tenait à cœur avant même de nous présenter au Conseil de l’Ordre, cela fait partie de notre ADN. Depuis de nombreuses années nous sommes impliqués de façon bénévole pour nos confrères. Carole est membre du Conseil consultatif de la CARPA et a été responsable du service SOS Collaborateur. Elle s’est par ailleurs énormément investie dans les combats menés par l’UJA depuis de nombreuses années. De la même manière, Gabriel est impliqué dans la défense des avocats dans le règlement de leurs difficultés d’exercice, en matière déontologiques ou en taxation d’honoraires.

Nos expériences nous conduisent à souhaiter poursuivre notre engagement au sein de l’Ordre afin de participer plus directement au règlement des difficultés de nos confrères et aux réflexions sur l’avenir de la profession. Œuvrer pour la profession est quelque chose que nous avons toujours considéré comme essentiel dans notre pratique d’avocat.

D’où vous est venue l’idée d’un tel binôme ?

Loin d’être une rencontre d’opportunité, nous sommes amis de longue date et nous sommes très complémentaires. Nous représentons un barreau très différent : Gabriel est collaborateur dans un cabinet d’affaires français et à l’inverse, Carole est avocate installée dans une petite structure. Ensemble, nous représentons d’un côté, un barreau contentieux et, de l’autre, un barreau d'affaires orienté vers le conseil.

Nos différences nous permettent d’avoir une vision globale des sujets d’importance pour la profession.

Quelles sont les idées que vous aimeriez défendre dans le cadre de votre élection ?

Nous sommes attachés au respect de notre déontologie ; toutefois, il nous semble désormais important que le Conseil fasse mieux savoir qu’il sanctionne tout manquements à nos principes essentiels. En pratique l’Ordre fait beaucoup, mais l’Ordre ne le fait pas assez savoir.

Par ailleurs, il est fondamental que l’Ordre, avec le Bâtonnier, fasse mieux entendre les particularités de la profession d’avocats. Il est inadmissible que les pouvoirs publics remettent en cause la nature même de notre exercice en supprimant d’un trait de plume le secret de l’avocat qui nous oblige vis-à-vis de nos clients et est consubstantiel à notre profession. Les errements constants des pouvoirs publics, qui complexifient année après année notre exercice, doivent cesser et pour cela nous avons besoin d’un Ordre fort, légitime et souhaitant défendre nos intérêts collectifs, et plus simplement une somme d’intérêts particuliers.

Sous un autre angle, il est important que l’Ordre fasse mieux connaitre les services qu’il met à la disposition de nos confrères. Nous constatons aujourd’hui un besoin grandissant d’accompagnement et d’assistance, pour des confrères en difficulté financière ou précarisé dans leur exercice professionnel. L’Ordre peut les aider de multiple manière, et il faut que cela continue, mais l’Ordre doit aller à leur rencontre afin de faciliter l’utilisation de ses services.

Enfin, il nous tient vraiment à cœur d’accompagner le jeune barreau et de faire porter tous les sujets qui y sont relatifs au Conseil de l’Ordre. Le jeune avocat doit se sentir rassuré et accompagné dans son installation sans avoir le sentiment de se « jeter à l’eau ». Le jeune avocat n’est pas seul, il ne doit jamais se sentir abandonné par nos institutions.

¨Propos recueillis par Léa Verdure


Lex Inside du 18 avril 2024 :

Lex Inside du 15 avril 2024 :

Lex Inside du 5 avril 2024 :