Barreau de Paris : passation du bâton d'Olivier Cousi à Julie Couturier et Vincent Nioré

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La cérémonie de passation du bâton entre Olivier Cousi, bâtonnier de Paris, et Julie Couturier, bâtonnière de Paris élue et Vincent Nioré, vice-bâtonnier élu, s'est déroulée hier 1er décembre 2021 dans la bibliothèque de l’Ordre avant la proclamation des résultats du second tour des élections ordinales.

A l'occasion de la cérémonie de passation du bâton, Julie Couturier, bâtonnière de Paris élue, a notamment rappelé sa volonté de protéger les droits fondamentaux : « Nous devrons être particulièrement vigilants. À l’heure où le droit est menacé dans un certain nombre de pays, y compris en Europe, à l’heure où la notion de liberté se relativise, pour des motifs parfois légitimes, parfois moins, à l’heure où la surenchère électorale conduit des candidats à vouloir déconstruire nos textes et nos valeurs les plus fondamentaux, l’avocat doit être une vigie, un inlassable défenseur des libertés et des droits. Le mot d’ordre de notre campagne n’était-il pas force aux droits ? Il sera désormais la maîtrise de notre action pour les deux années à venir » a-t-elle indiqué.

Etats généraux de la justice

Julie Couturier a fait le constat que « depuis des décennies la justice n'est pas un chantier prioritaire de l'Etat. Les magistrats crient leur souffrance. Les avocats crient leur souffrance. Tous s'accordent sur le manque de moyens, criant lui aussi.» « Seront-ils entendus dans le contexte des Etats généraux de la justice auxquelles les instances de la profession ne sont qu'indirectement associées ? » a-t-elle interrogé.

S'agissant des relations entre avocats et magistrats, « les planètes s'alignent » selon la bâtonnière de Paris élue. « Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ». Elle invite avocats et magistrats à « travailler ensemble en bonne intelligence ».

La bâtonnière de Paris élue veut aussi mettre l’accent sur les fonctions régaliennes de l’Ordre : la déontologie, la discipline, l’exercice professionnel, la résolution des conflits de la profession d’avocat, « en somme tout ce qui participe à pacifier, unifier la profession mais aussi à justifier son autorégulation ».

Unité de la profession et réflexion sur la gouvernance

Alors que 2022 est une année d'élection présidentielle, elle a évoqué la nécessité de sortir de la « posturologie » pour consolider la position des avocats dans le champ politique. « Faisons donc le pari de la proposition plutôt que de la contestation, de l'anticipation plutôt que de la réaction.»
Enfin, elle a affirmé qu'une réflexion sur la gouvernance des institutions était nécessaire même si elle a observé que « l'unité de la profession a incontestablement progressé ces dernières années. » « Mais pour renforcer cette unité, ne faut-il pas, notamment, aligner la durée du mandat du bâtonnier sur celle du CNB ? » a lancé Julie Couturier.

Arnaud Dumourier (@adumourier)


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