Elections au Conseil de l'Ordre du barreau de Paris : interview de Clarisse Surin et Yassine Yakouti

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Le Monde du Droit a interrogé Clarisse Surin et Yassine Yakouti, candidats au Conseil de l'Ordre du barreau de Paris pour le mandat 2020-2022.

Pourquoi vous présentez vous ?

Après 11 années d’exercice, nous voulons mettre notre expérience, notre jeunesse, notre dynamisme et notre force de travail au service de notre Barreau.

Clarisse exerce en droit social et Yassine, après avoir débuté en fusions acquisitions, a réorienté sa pratique vers le droit pénal après avoir été élu Secrétaire de la Conférence en 2010.

Quels sont les principaux axes de votre programme ?

La sincérité de notre propos nous oblige à rappeler que les membres du Conseil de l’Ordre n’ont pas de programme à présenter.

Nous devons travailler sur de nombreux chantiers prioritaires comme la défense de notre système de retraite, la poursuite des réformes de la formation à l’EFB, les très nombreuses réformes de la procédure et de l’organisation judiciaire, l’augmentation de la sinistralité, la responsabilité de l’avocat conseil et poursuivre nos réflexions sur l’évolution nécessaire des structures d’exercice.

Les défis sont grands mais nous croyons en la capacité de notre Profession à les surmonter pour en sortir plus forte.

Plus particulièrement, nous souhaitons nous engager à :
- Favoriser l’épanouissement des jeunes confrères, notamment au regard de l’évolution de carrière, de l’installation, d’aménagements permettant de concilier vie professionnelle et vie personnelle et du renforcement de la formation ;
- Faire respecter notre Profession par les magistrats, les justiciables et les pouvoirs publics ;
- Veiller au respect absolu de notre secret professionnel ;
- Garantir le respect de notre confraternité, ciment de notre unité, et veiller au respect de notre Déontologie ;
- Rapprocher notre Ordre des 30.000 avocats qui le composent et revenir vous voir au cours de notre mandat afin que l’Ordre soit la représentation de l’ensemble des structures d’exercices dans toute leur diversité.

Vous l’aurez compris notre Ordre doit être fort, uni et ambitieux. Si nous souhaitons peser sur la scène publique et être entendu par les pouvoirs publics, il nous faut être représentatif et voter en nombre, gage de notre indépendance et de la légitimité de notre Profession. Si nous voulons être entendu, nous devons être irréprochables et notre Déontologie parfaitement respectée. La discipline est mère du succès. Si nous souhaitons être un Ordre ambitieux et attractif, nous devons faciliter les formations à l’international, être plus organisés et rester compétitifs face à la concurrence accrue des acteurs du marché de la prestation juridique.

Quels dysfonctionnements observez-vous au sein de l’Ordre et que proposez vous comme solution ?

Un constat évident : l’inexorable distance entre les instances ordinales et les 30.000 avocats du Barreau de PARIS.
Trop éloigné des avocats, trop opaque, trop d’entre soi, trop de laxisme dans les sanctions disciplinaires sont les mots souvent entendus lors des échanges avec les nombreux confrères rencontrés au cours de cette campagne.
Pour rassembler l’Ordre doit être accessible et poursuivre ses efforts de transparence.
Le contradictoire doit être garanti en matière disciplinaire. La victime doit être entendue et présente tout au long de la procédure. Sa mise à l’écart après son signalement et son défaut d’information à l’issue de la phase d’instruction participe de cette défiance. Pour l’éviter, l’Ordre pourrait envisager la création d’un statut de la victime et publier, en respectant l’anonymat des parties, les sanctions prises.

Qu’avez vous de plus que les autres ?

Nous tenons d’abord à saluer l’engagement et la qualité des consœurs et confrères qui se présentent à nos côtés.

Nous promettons authenticité et sincérité : notre pragmatisme nous empêche de proposer des lendemains radieux ou des projets démagogiques ni viables ni finançables.

Nous nous présentons simplement pour mettre notre énergie, nos compétences et notre expérience au service de nos confrères, de l’Ordre et accompagner notre Bâtonnier et la Vice-Bâtonnière.

Propos recueillis par Alice Magar


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