Les héritiers de Jacques Ibert, compositeur, chef d’orchestre célèbre (1890-1962) ont appris fortuitement que le manuscrit de la version symphonique de la bande originale du film Golgotha, composée par leur grand-père (1935), devait être vendu au cours de la vente "Les collections Aristophil – 7 – musique de Jean Sébastien Bach à Pierre Boulez" prévue le 20 juin 2018 à 14 heures à l’hôtel Drouot par la maison Ader-Nordmann.

Détenant des éléments pour faire valoir leurs droits sur ce manuscrit, ils ont obtenu par ordonnance de référé rendue le 20 juin 2018 à 12 heures 30 qu’il soit fait défense au commissaire-priseur de procéder à cette vente programmée le même jour à 14 heures

Le président du tribunal de grande instance de Paris a en outre nommé la Bibliothèque nationale de France, département de la musique, séquestre des manuscrits.

Les héritiers de Jacques Ibert doivent saisir le tribunal afin qu’il soit statué au fond sur la propriété du manuscrit. Dans l’immédiat le président du tribunal de grande instance de Paris a jugé que "la mise en vente du manuscrit précité, susceptible d’être faite en fraude aux droits des demandeurs, constitue un dommage imminent en raison du risque de déperdition des œuvres manuscrites".

L’équipe LPA-CGR avocats, qui représentait les héritiers de Jacques Ibert, était composée de Pascaline Déchelette-Tolot, Xavier Clédat (associés) et Jérémie Ménat.

L’équipe a saisi le président du tribunal de grande instance de Paris d’heure à heure et obtenu que soit fait défense au commissaire-priseur de procéder à la vente du manuscrit, que la Bibliothèque nationale de France soit désignée séquestre, et que les héritiers saisissent le tribunal au fond dans les deux mois.