Hugo Diener, Associé, Darrois Villey Maillot Brochier

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Hugo Diener - Associé - Darrois Villey Maillot BrochierHugo Diener, a commencé sa carrière d’avocat au sein du cabinet Darrois Villey Maillot Brochier, en 2003. Une fidélité qui a été récompensée le 6 juillet 2011 avec l'annonce par le prestigieux cabinet de sa cooptation comme associé.

Hugo Diener, tout d'abord, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai commencé mes études à HEC, dans le cadre d’une formation générale en management. J’ai ensuite suivi des cours de droit à Paris II en parallèle de mon cursus à HEC dans le cadre du Master 2 de Fiscalité Internationale. Ne sachant toujours pas si je souhaitais devenir avocat, j’ai poursuivi mes études à Science-Po avec notamment pour objectif d’élargir ma formation en sciences humaines et sociales.

J’ai néanmoins pris la décision de passer le barreau, c’est à cette occasion que j’ai connu le cabinet Darrois Villey lors d’un stage EFB qui a été un vrai déclic, décisif dans mon volonté d’embrasser cette belle profession. J’ai donc commencé ma carrière dans ce cabinet, mais sans pour autant quitter complètement le monde de l’enseignement. Aujourd’hui j’enseigne, notamment à Sciences-Po aux côtés de Jean-Michel Darrois.

Selon vous, qu’est ce qui a présidé à votre cooptation ?

C’est difficile à décrire, je pense que c’est une alchimie mais je ne suis probablement pas le mieux placé pour vous répondre.

Il me semble notamment que c’est en partie dû à mon parcours personnel au sein du cabinet. Au fil des années, j’ai participé à de nombreuses opérations de fusions-acquisitions très importantes et dans une logique d’émulation permanente.

En travaillant progressivement avec tous les associés du cabinet en M&A de Darrois Villey sur des dossiers et pour des clients très variés, cela permet d’acquérir une profondeur de champ d’expérience que très peu de cabinets peuvent offrir.

Entre 2007 et 2008, j’ai été détaché auprès de notre partenaire Wachtell Lipton Rosen & Katz à New York qui partage les mêmes valeurs que Darrois Villey. Ce détachement était une pierre de plus dans mon parcours initiatique. Me retrouver, dès les premiers jours plongé dans des opérations particulièrement compliquées dans un environnement étranger et au sein du cabinet M&A le plus pointu des Etats-Unis, a été particulièrement stimulant. Cette expérience, au cours de laquelle j’ai également pu accompagner des clients français de Darrois Villey pour des opérations de croissance externe aux Etats-Unis, m’a permis comme d’autres associés du cabinet avant moi, de conforter la dimension internationale de nos expériences et de notre pratique.

Enfin, dans un environnement où les collaborateurs sont très impliqués sur les dossiers, la confiance que certains clients historiques ont su progressivement me témoigner ainsi que le fait d’avoir récemment participé à l’arrivée de nouveaux clients m’a aussi probablement permis de gagner la confiance de mes associés.

Quels sont vos domaines de compétence ? Présentez-nous votre activité ?

Notre cabinet a pour principales activités le M&A et le contentieux / arbitrage. Nous intervenons principalement sur des opérations complexes ayant une forte composante technique et stratégique.

En ce qui me concerne plus particulièrement, j’interviens de manière assez large sur les opérations de fusions-acquistions, joint-ventures, tant françaises qu’internationales, cotées ou non cotées, avec des acteurs stratégiques ou des fonds d’investissement (fonds souverains, fonds de private equity). Il m’arrive également d’intervenir ponctuellement sur des contentieux liés aux opérations de M&A.

C’est d’ailleurs une des particularités historiques et un des atouts du cabinet qui m’a toujours séduit et qui réside dans une approche quasi symbiotique entre conseil et contentieux. Etant donné que Darrois Villey n’est pas divisé en département, il m’est arrivé d’intervenir ponctuellement sur du contentieux relatif aux opérations de M&A.

Pouvez-vous nous citer un fait d’actualité marquant dans votre domaine ?

Bien que cela soit encore fragile (en effet, nombre d’opérations étudiées ne vont pas forcément au bout), nous avons constaté au cours des derniers mois un certain regain des grandes opérations M&A stratégiques, notamment internationales.

Plusieurs facteurs ou éléments entrent probablement en compte. Tout d’abord la crise a poussé les grands groupes industriels occidentaux à réorienter leurs relais de croissance vers les pays émergents. A l’inverse, la crise a permis à certains géants des pays émergents de saisir des opportunités de rapprochement à moindre coût.

Ainsi, les industriels ont repris le chemin des rapprochements stratégiques d’envergure, facilitant également les désinvestissements d’activités non-stratégiques, souvent au profit de fonds de private equity. Ce regain d’activité a également permis aux fonds d’investissement de retrouver une liquidité pour leurs participations mures, de procéder à de nombreuses acquisitions avec leurs fonds disponibles inutilisés pendant la crise, palliant parfois un niveau de dette inférieur à ce qu’il était dans l’avant-crise, et même de procéder à de nouvelles levées de fonds.

Ce segment du M&A a également été consolidé par la présence de plus en plus massive des fonds souverains. Pour ne prendre que l’exemple de la France, il y a 4 ou 5 ans ces acteurs n’étaient que très peu présents. Aujourd’hui certains de ces fonds ont réalisé des très nombreuses opérations, y compris en devenant parfois les premiers actionnaires de référence de sociétés du CAC 40 dans le cadre d’opérations stratégiques de long terme.


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