Frédéric Manin, Associé, de Gaulle Fleurance & Associés

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Frédéric Manin - Avocat - de Gaulle Fleurance & Associés Le Monde du Droit a rencontré Frédéric Manin qui vient de rejoindre le cabinet de Gaulle Fleurance en qualité d'Associé.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? 

J’ai prêté serment en 1996 le mois où je soutenais ma thèse. Pour l’essentiel, j’ai ensuite effectué mon parcours au sein du même cabinet (KGA), selon deux périodes distinctes. J’ai d’abord eu la chance d’être collaborateur d’une avocate, Martine Lombard, qui m’a transmis cette richesse dans la pratique du droit qu’elle avait acquise en ayant été directrice juridique d’un grand groupe avant de rejoindre le Barreau, puis de redevenir universitaire… En devenant associé en 2004, j’ai adopté nécessairement un mode d’exercice différent, en me spécialisant encore davantage en droit économique, tout en me partageant entre le conseil et le contentieux, avec une part finalement non négligeable de mon activité consacrée à traiter des pré-contentieux. Il a pu arriver sur des dossiers au long cours, comme celui de la modification de tout le système de rémunération des agences de voyages par Air France, que les trois approches soient conduites en phases successives, ce qui offre un point de vue incomparable. J’ai mené de front des activités universitaires, en tant que Maître de conférences, fonction que je continue d’assumer.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre de Gaulle Fleurance et Associés ? 

De Gaulle Fleurance et Associés est un cabinet que je connais depuis fort longtemps, par personne interposée. J’ai pu ainsi, de l’extérieur, voir grandir cette structure et mesurer tout l’intérêt qu’il y aurait à en faire partie, en faisant valoir l’une des rares spécialités qu’ils n’avaient encore pas complètement investies. La croissance du cabinet, qu’on sent très réfléchie, l’envergure de sa clientèle, la personnalité de ses membres constituent autant d’éléments d’attrait auquel on peut difficilement résister.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Le droit de la concurrence au sens le plus large. A côté de ce qu’il est souvent coutume d’appeler l’antitrust (cartels, abus de domination, contrôle des concentrations), la réglementation des relations commerciales, les réseaux de distribution ou même la logique des opérations promotionnelles irriguent notre activité. Nous avons également eu cette fantastique opportunité de développer la pratique du droit communautaire en dehors des règles de concurrence, autour de l’application des libertés de circulation, à travers l’ouverture du marché du jeu en ligne, notamment.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La valse d’hésitations traduisant l’application de la politique de sanction des entreprises au titre des pratiques anticoncurrentielles. La prolifération des plaintes et enquêtes à l’endroit de Google, géant qui n’a pourtant rien d’un opérateur historique.

Qui conseillez-vous ?

Une clientèle très diversifiée, quant aux secteurs d’intervention, qu’il s’agisse de l’industrie au sens le plus traditionnel et noble du terme, ou du secteur des services, en ligne ou « en dur ». Il peut s’agir d’acteurs leaders sur leur marché ou de nouveaux entrants, ce qui, dans les deux cas, est de toutes les façons passionnant d’un point de vue de droit de la concurrence. Ensuite, il est de plus en plus difficile de savoir si l’entreprise est française ou étrangère…

Quels sont vos objectifs pour  le cabinet ?

Renforcer le droit économique du mieux possible, en montrant que le droit de la concurrence est une discipline très transversale, dont les avocats corporate comme les spécialistes de propriété intellectuelle et/ou de droit public ont besoin pour répondre aux besoins de leurs clients de façon optimale. Hisser le droit de la concurrence au niveau des disciplines d’excellence dont de Gaulle Fleurance & Associés se prévaut d’ores et déjà à un titre parfaitement légitime. Demeurer, sur un plan professionnel, peu éloigné de l’approche du romantic warrior (la combativité dans le respect des valeurs), pour parodier le titre d’un bel album de jazz contemporain…


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