Aide juridictionnelle : les discussions se poursuivent entre les avocats et la Chancellerie

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Alors que le mouvement des avocats qui protestent contre la réforme de l'aide juridictionnelle est dans sa troisième semaine de grève, les discussions entre les représentants de la profession et la Chancellerie ne trouvent pas d'issue.

La mobilisation des avocats, a continué mardi dans toute France. 157 barreaux ont suspendu toutes désignations en matière d'aide juridictionnelle. 148 d'entre eux ont décidé d'une grève totale.

Les discussions entre les représentants de la profession et la Chancellerie n'ont pas trouvé d'issue hier. Une nouvelle réunion est prévue aujourd'hui, avant la réunion du bureau du CNB, en fin d'après-midi, qui décidera de la suite à donner au mouvement.

A Paris, Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris, s'est commis d'office aux audiences de comparutions immédiates aux côtés d'Hervé Temine pour "ne pas abandonner les justiciables à leur sort" car il avait constaté "que depuis le début de la grève des désignations au titre des commissions d'office et de l'aide juridictionnelle, les chambres des comparutions immédiates demandaient aux prévenus s’ils acceptaient d’être jugés immédiatement sans avocat, en toute illégalité car l’article 397 du code de procédure pénale dispose que le consentement du prévenu à être jugé séance tenante ne peut être donné qu’en présence de son avocat, sans exception possible" alors qu'"aucune circonstance insurmontable n’interdisait au tribunal de renvoyer l’affaire d’office, puisqu’il a selon la nature des préventions, de six semaines à quatre mois pour juger l’affaire au fond".
Cependant, le bâtonnier de Paris a prévenu que si les négociations n’aboutissent pas mercredi soir, une journée de justice morte sera décrétée vendredi 30  octobre.

Arnaud Dumourier (@adumourier)


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