Journée de la femme : un combat universel pour les avocats Val-de-Marnais

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Les avocats Val-de-Marnais distribueront des rubans blancs le 8 mars contre les violences faites aux femmes.

Ce n’est qu’en 1977 que les Nations-Unies officialisent une journée invitant l’ensemble des pays à célébrer les droits des femmes, par une résolution ayant pour origine divers mouvements de lutte du début du 20ème siècle visant à obtenir le droit de vote et la fin des discriminations au travail.

En préambule de sa déclaration de 1993, l’ONU proclame l’urgence de l’application aux femmes des droits du principe du genre humain : sécurité, intégrité, liberté, dignité, égalité.

Cinq mots fondamentaux et universels !

Et pourtant, ce que vivent certaines femmes aujourd’hui est indigne.

Comment admettre que l’on assassine des femmes, que l’on les lapide, viole, mutile, que l’on les vende, prostitue, asservisse, humilie, qu’on les prive des droits élémentaires de la personne, juste parce qu’elles sont femmes ?

Comment admettre que sur notre trajet quotidien du bureau au Palais, nous passions dans l’indifférence affichée devant de jeunes femmes peut-être mineures, sans doute étrangères, en petite tenue malgré le gel, qui dansent pour attirer le chaland ?

Selon l’Observatoire des violences faites aux femmes (lettre n° 7 d’octobre 2015), 85 % des personnes prostituées sont des femmes, 93 % sont étrangères ; au cours des 12 derniers mois, 51 % ont subi des violences physiques dans le cadre de la prostitution.

Notre confort moral ne doit-il pas être heurté ?

Comment ne pas agir, nous qui portons dans notre ADN les valeurs essentielles de dignité et de défense des droits fondamentaux de la personne ?

Comment tolérer ce que subissent ces jeunes femmes dans leur corps, cette violence permanente, la négation de soi, la négation de leur existence ?

Quel est le traitement de cette infamie dans notre société, qui depuis 1982, célèbre la journée des droits des femmes? Pourquoi une tolérance passive face à ces pratiques maltraitantes ? Un vide insupportable.

Pourquoi cette forme de violence n’est-elle pas inscrite dans le schéma de lutte contre les violences faites aux femmes ?

Les dispositifs mis en place qui ont pour objectif de devenir un véritable arsenal protecteur contre ce type de violences, visent à créer une culture commune contre ces infractions.

Cependant, l’Observatoire National des violences faites aux femmes rappelle qu’une femme décède tous les 2,7 jours de violences conjugales, et qu’une sur trois a été victime de violences au moins une fois dans sa vie.

Notre Barreau œuvre de concert avec les associations qui luttent contre ces fléaux, notamment par l’organisation de consultations gratuites dans tout le département, de permanences quotidiennes au Tribunal assurant la défense des victimes à l’audience de comparutions immédiates, mais aussi, l’assistance des personnes sollicitant une ordonnance de protection.

Le 8 mars est l’occasion de se mobiliser et d’appeler chacune et chacun à agir, en ayant bien à l’esprit que la résignation est inadmissible.

« L’esprit est action, conscience et volonté » Susan Bordo

C’est pourquoi, nous vous proposons de porter un petit ruban blanc, symbole international né au Canada en 1991, porté par les hommes et les femmes qui désirent signifier leur engagement contre ces violences.

Nous distribuerons ces rubans blancs à nos Confrères mais aussi aux justiciables, dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Créteil, le 8 mars à partir de 12h30.


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