La réforme pénale est conforme à la Constitution

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Le Conseil constitutionnel juge conformes à la Constitution les dispositions de la réforme pénale relatives à la contrainte pénale mais censure l'article qui instaure une majoration automatique de 10 % des amendes pénales, des amendes douanières et de certaines amendes prononcées par des autorités administratives.

Le Conseil constitutionnel a été saisi de la loi relative à l'individualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales par plus de soixante députés. Ceux-ci contestaient les articles 19 et 22 relatifs à la contrainte pénale.
La contrainte pénale constitue une peine correctionnelle encourue par l'auteur d'un délit puni d'une peine d'emprisonnement. Elle consiste en l'obligation, pour le condamné, de se soumettre à des mesures de contrôle et d'assistance ainsi qu'à des obligations ou interdictions particulières pendant une durée fixée par la juridiction de jugement. Si l'effectivité de la peine ne peut être assurée par ces obligations et interdictions et en cas de méconnaissance de ces dernières, l'exécution de la peine de contrainte pénale peut conduire à l'emprisonnement du condamné pour une durée maximale fixée par la juridiction de jugement.

Dans sa décision rendue le 7 août 2014, le Conseil constitutionnel juge ces articles conformes à la Constitution.
Il juge que le législateur a défini avec précision l'ensemble du régime de la contrainte pénale. Il écarte le grief tiré de la violation du principe de légalité des peines et relève que ce régime ne méconnaît pas les principes de nécessité et de proportionnalité des peines. Il juge également que la faculté laissée au juge de prononcer une peine qui peut comporter un emprisonnement dont la durée maximale est inférieure au maximum de la peine encourue pour les faits réprimés ne méconnaît pas le principe d'égalité devant la loi.
Ainsi, les articles 19 et 22 ne méconnaissent aucune exigence constitutionnelle.

Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a examiné d'office l'article 49 de la loi, qui instaure une majoration automatique de 10 % des amendes pénales, des amendes douanières et de certaines amendes prononcées par des autorités administratives. Il rappelle que de telles peines, appliquées automatiquement sans que le juge ou l'autorité compétente ne la prononce en tenant compte des circonstances propres à chaque cas, sont contraires au principe d'individualisation des peines.
Le Conseil juge donc l'article 49 de la loi déférée contraire à la Constitution.

© LegalNews 2017 - Pascale Breton


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