Hélène Lefebvre, Associée, Field Fisher Waterhouse

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helene lefebvre field fisher waterhouseLe Monde du Droit propose une interview de Hélène Lefebvre, nouvellement associée au sein du cabinet d'avocats Field Fisher Waterhouse.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Field Fisher Waterhouse ?

Rejoindre le bureau français du cabinet Field Fisher Waterhouse constituait un défi qui m'attirait beaucoup. Le cabinet est présent en France depuis 2007, et dans sa configuration actuelle depuis 2009. En l'espace de quatre ans, il s'est déjà énormément développé, que ce soit en France ou dans son réseau continental en Belgique et en Allemagne. Lorsque Frédéric Bellanca, notamment spécialisé en réglementation et contentieux bancaires, et Bruno Paccioni, le managing partner du bureau de Paris, m'ont proposé de les rejoindre afin de renforcer les compétences du cabinet en matière de financement à Paris et de diriger avec Frédéric le pôle Banque et Finance, j'ai été très attirée par le projet de rejoindre une équipe en cours de développement, avec la possibilité d'être vraiment partie prenante dans ce processus de construction, tout en bénéficiant de l'appui d'une structure très établie et dynamique en Angleterre.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Avant de rejoindre le cabinet Field Fisher Waterhouse, j'ai travaillé pendant quinze ans au sein du cabinet Gide Loyrette Nouel, en démarrant dans le département Fusions et Acquisitions, puis en travaillant dans l'équipe Financements Structurés dirigée par Kamel Ben Salah. Aux côtés de ce dernier, j'ai contribué à monter une équipe de premier plan en matière de financements d'actifs, et en particulier de financements immobiliers.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

C'est d'abord le fait d'être exposée très jeune à des situations complexes puisque j'ai démarré ma carrière à 23 ans en travaillant pour un fonds de pension américain sur le rachat de plusieurs portefeuilles de créances décotées. C'est aussi de travailler depuis toujours dans un environnement international qui fait écho à ma double culture (franco-britannique).

C'est également Kamel Ben Salah. Il m'a fait confiance, m'a mise en avant sur les dossiers et m'a confié tout un pan de la gestion de l'équipe. C'est quelqu'un de très humain et qui a un style inimitable en matière de négociation !

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Fort heureusement, j'ai bon nombre d'excellents souvenirs dans ma carrière, allant de recevoir des fleurs de la part de mes clients au lendemain d'un closing compliqué au fait de voir des avocats que l'on a formé se lancer un jour en réunion dans la négociation avec une grande maîtrise. Cela dit, je crois que l'essentiel est de sentir que l'on accompagne nos clients dans la réalisation de leurs projets en adaptant notre approche à chaque situation, que l'on présente une vraie valeur ajoutée et que nos efforts contribuent à ce que les opérations aboutissent au mieux des intérêts de nos clients, et ce dans un esprit conciliant exigence et sérénité. Un jour, une cliente m'a dit: "Ma hiérarchie ne serait pas d'accord pour que je vous dise ça, mais faire appel à vous, ça n'a pas de prix !", je crois que c'est probablement mon meilleur souvenir professionnel.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mes compétences sont reconnues en matière de financements structurés, en particulier dans les domaines suivants:

• Les financements d'actifs, qu'il s'agisse d'actifs immobiliers (j'ai notamment travaillé sur des actifs de bureaux, des commerces et des centres commerciaux, du résidentiel et de l'hôtellerie, des cliniques, des actifs construits ou à construire, des portefeuilles d'actifs, y compris transfrontaliers, ainsi que sur des opérations de crédit-bail, d'émission de garanties et de crédits promoteur) ou mobiliers (matériel et outillage, engins de chantier, flottes de véhicules, trains, stocks,...) ;

• les financements d'acquisition (dont LBO et MBO) ;

• les financements corporate (crédits syndiqués, crédits bilatéraux, lignes de liquidité, crédits mezzanine) ; ainsi que

• les financements islamiques.

J'ai également développé une expérience significative dans le cadre de rachats de créances ou de portefeuilles de créances performantes ou décotées pour le compte d'institutions financières ou de fonds d'investissement.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Les acteurs dans ces domaines sont en train de changer : dans un contexte général de resserrement du crédit et de préparation des établissements de crédit au passage à Bâle III, certaines banques ont dû se défaire de tout ou partie de leur portefeuille de créances et d'autres ont totalement arrêté certaines activités de financement, favorisant l'émergence des nouveaux intervenants sur le marché que sont les compagnies d'assurances et les fonds de dettes.

Qui conseillez-vous ?

Je conseille les arrangeurs, chefs de file et prêteurs (établissements de crédits et autres entités habilitées), fonds mezzanine, ainsi que les emprunteurs, qu'ils soient français ou étrangers.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Notre objectif, avec Frédéric Bellanca, est de faire de Field Fisher Waterhouse Paris un cabinet de référence en matière bancaire et financière, avec un service de qualité et des prestations sur mesure à coûts compétitifs.

 

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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