50 ans DS Avocats : interview d’Olivier Fages, président, DS Avocats et Yvon Martinet, Associé, DS Avocats

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Alors que DS Avocats a fêté ses 50 ans, Olivier Fages, Président de DS Avocats et du Groupe DS et Yvon Martinet, Associé, membre du Comité exécutif de DS Avocats et Vice-Président du Groupe DS, reviennent sur le développement du cabinet et présentent les perspectives pour les prochaines années.

DS Avocats vient de fêter ses 50 ans. Quel bilan faites-vous du développement du cabinet ?

OF : Un cabinet qui fête ses 50 ans, c'est assez rare sur la place de Paris. C’est la démonstration que le barreau d’affaires français existe dans le paysage malgré tout ce qui a pu se passer, notamment depuis la fusion des professions juridiques et l'arrivée en masse des cabinets anglo-saxons qui ont pris une place très particulière.

Nous avons fait le choix dès l’origine de nous développer à l’international, ce qui n’était pas évident pour un cabinet d’origine française. Nous nous sommes tournés vers les pays émergents en Asie et particulièrement en Chine dans les années 1980. C’est un choix déterminant. Nous nous sommes organisés en spécialités sur le modèle des cabinets anglo-saxons.

« L'objectif était, à partir de la France et de la Chine, de devenir une alternative au monde anglo-saxon, et l'objectif demeure de constituer un grand cabinet continental européen. »

Quand nous avons adopté la marque DS en 1993, nous étions 5 associés. Nous sommes 50 associés aujourd'hui. En France, le cabinet s’est développé historiquement autour de deux spécialités : le droit public et le droit immobilier avant de devenir un cabinet « full service ». Cette organisation par spécialités nous a permis de croître en nombre, en qualité et en performance économique. Un autre facteur important : la relation entre associés qui repose sur la recherche permanente du consensus.

Sur le plan international, l'objectif était, à partir de la France et de la Chine, de devenir une alternative au monde anglo-saxon, et l'objectif demeure de constituer un grand cabinet continental européen.

Notre cabinet a su, par croissance interne ou externe, constituer des équipes qualifiées et rares sur le marché. Ce que nous étions en 1990 n'est pas tout à fait ce que nous sommes en 2022, et ce que nous serons en 2050. Être présent et avoir 50 ans, cela signifie quelque chose. Cela signifie une pérennité. La volonté de pérennité du cabinet est fondamentalement ancrée dans l'esprit des associés et de ses dirigeants comme elle l’était dans l'esprit de ses fondateurs, c’est-à-dire l’ambition de créer un grand cabinet d’avocats d’affaires continental européen.

Où en est le cabinet aujourd’hui ?

Les deux années de crise liées au COVID ont changé assez considérablement les comportements individuels et collectifs dans le monde du travail, notamment avec le développement du télétravail. Nous sommes vigilants par rapport à cette nouvelle donne en veillant à assurer la fédération des énergies.
En 2021, nous avons organisé notre séminaire sur le thème du lien, comment garder le lien entre les associés, entre les membres du cabinet. C’était la préoccupation essentielle dans cette période.
L'affirmation de nos valeurs s'est retrouvée dans cette période difficile, mais il faut y veiller quotidiennement parce que le sujet de l'engagement dans le collectif est considérablement modifié par le COVID. L’impact sur la société a été important, pas simplement en termes économiques, mais aussi sur les relations humaines.

« Nous sommes dans un monde perçu comme anxiogène. Dans un monde comme celui-là, la richesse créée par le droit est encore plus importante. Nous croyons à la force du droit dans le service aux entreprises. »

Ensuite, la guerre en Ukraine est arrivée avec des impacts économiques directs qu’il est difficile de quantifier.
Nous sommes dans un monde perçu comme anxiogène. Dans un monde comme celui-là, la richesse créée par le droit est encore plus importante. Nous croyons à la force du droit dans le service aux entreprises. Nous devrons probablement nous adapter à une façon d’utiliser le droit par les entreprises et à des évolutions de marché.

Sur le plan international, nous sommes à un moment clé de nos développements asiatiques puisque la Chine est toujours fermée. Nous y sommes présents et adaptons nos forces de production au marché. Nous sommes attentifs au moment où les affaires reprendront en Chine.

Quelles sont les perspectives de développement ?

YM : Ce qui a permis à DS Avocats d’avoir ce développement ces 50 dernières années, c’est sa capacité d’adaptation. Cette capacité est un gage de l’avenir du cabinet.

Aujourd’hui, le cabinet est dans une nouvelle étape avec un positionnement qui restera le même : un positionnement essentiellement mid-market auprès des ETI dans tous les pays où nous sommes présents, que ce soit en Europe, en Asie (Chine comprise bien entendu) au Canada, en Afrique ou en Amérique latine . Au-delà des pratiques spécialisées, nous aidons les entreprises à réussir leur déploiement international. Il s’agit de poursuivre le développement engagé autour de notre marque forte.

Nous pouvons présenter des équipes de très haut niveau dans quasiment tous les domaines du droit des affaires. Notre modèle est attractif. Il doit le demeurer. Il faut garder notre faculté d’adaptation aux modifications du marché tout en respectant nos valeurs fondamentales. Avec le parcours DS Avocats, nous pouvons définir les jalons de la carrière d’un avocat dans notre cabinet.
Ce parcours intègre notamment un stage international dans un cabinet du Groupe DS offert aux collaborateurs seniors autour d’un projet discuté avec chacun des candidats.

C’est en effet en assurant la relève qu’un cabinet assure son avenir et sa pérennité.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)    


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