Gwenaëlle Artur, Associée, Aston

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Gwenaëlle Artur, Associée, AstonLe Monde du droit a interrogé Gwenaëlle Artur, nouvelle associée chez Aston.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Aston ?

Aston société d’avocats est un cabinet jeune, dynamique, innovant, à l’image des sociétés qu’il conseille. J’ai décidé de rejoindre ce cabinet parce que c’est un défi très attrayant de se placer sous le signe de l’innovation et d’être partie prenante d’un projet entrepreneurial tourné vers nos clients, eux-mêmes entrepreneurs. Dans mon parcours d’avocate, c’est une nouvelle étape. Et puis, je partage pleinement la même philosophie, la même vision de l’avocat et les mêmes valeurs qu’Olivier Sanviti et Christophe Lévy-Dières, tous deux associés du cabinet. 

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après mon parcours universitaire, où j’ai acquis une base juridique solide en droit économique et en droit social, j’ai obtenu mon CAPA en 1996. Soucieuse d’acquérir la technicité juridique qu’apportent les grands cabinets d’avocats, j’ai d’abord intégré les cabinets Arthur Andersen (1996-2000), puis Ernst & Young (2000-2007) en qualité de collaboratrice. Chez Franklin (2007-2009) comme collaboratrice, puis chez Staub & Associés (2009-2012) en qualité d’associée, j’ai retrouvé des cabinets français et de taille moyenne, une relation clients plus directe tout en conservant les méthodologies acquises auprès des grands cabinets parisiens. Ces différentes étapes m’ont permis de développer des savoir-faire spécifiques en matière de droit social : plans de sauvegarde et de l’emploi, plans d’aménagement du temps de travail (suite aux lois Aubry I et II), réorganisation d’entreprises.

Aujourd’hui une nouvelle page se tourne...

Oui et non parce que je souhaite continuer à accompagner les entreprises en leur apportant des solutions concrètes et équilibrées dans leurs problématiques rencontrées au quotidien.
Mais le défi posé par Aston société d’avocats est effectivement une nouvelle page très motivante !

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Des personnes qui savent exercer ce métier avec rigueur, technicité et loyauté, ce que j’ai retrouvé avec Aston.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Mon premier contentieux en matière de plan de sauvegarde de l’emploi que j’ai plaidé et gagné dans un contexte très tendu pour l’entreprise.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mes domaines de compétence couvrent l’ensemble des problématiques juridiques liées au droit social. J’apporte mon expertise aux entreprises sur les questions individuelles et collectives de travail afin d’intégrer la dimension sociale à la démarche business de l’entreprise.
Je conseille les entreprises sur les choix stratégiques qu’elles ont à prendre en ressources humaines ainsi que sur la gestion quotidienne des problématiques relatives aux salariés. J’apporte également mon aide aux dirigeants et aux équipes pour rédiger différents types d’actes juridiques tout au long de la relation de travail. Enfin, j’accompagne les sociétés lors des ruptures de contrats de travail, moment délicat où la négociation est fondamentale.
J’apporte également mon aide sur les problématiques collectives de travail. Élections et renouvellement des institutions représentatives du personnel, négociation et rédaction d’accords collectifs, négociation et accord d’aménagement du temps du travail, sont des évènements importants de la vie sociale des entreprises que je traite régulièrement.
Mon rôle de conseil est une part fondamentale et sécurisée de mon activité car, selon moi, apporter des solutions pratiques et concrètes aux entreprises permet d’assurer une cohésion sociale, élément indispensable à la bonne marche des entreprises.
Cependant, les situations de rupture étant parfois inévitables, j’assure également la défense des entreprises dans les différents contentieux qu’elles connaissent avec comme principe, de négocier au mieux des intérêts des parties en présence.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La décision récente de la CJUE (21 juin 2012, aff. C-78/11) sur les questions d’arrêt maladie pendant les congés payés (report des congés) où la Cour rappelle que le droit au congé annuel payé de chaque travailleur doit être considéré comme un principe du droit social de l’Union revêtant une importance particulière. Une disposition nationale ne peut donc pas empêcher un travailleur dont l’incapacité de travail survient pendant sa période de congés payés de bénéficier de ce congé après la fin de la période d’incapacité de travail.
Et sans doute la jurisprudence de la chambre sociale Cour de Cassation sur la question de la preuve des heures supplémentaires, selon l’article L. 3171-4 du code du travail. En cas de litige relatif à l'existence ou au nombre d'heures de travail effectuées, la charge de la preuve revient aussi bien à l'employeur qu'au salarié. Dans son arrêt (13 septembre 2012, 11-22.495), la juridiction suprême souligne que le salarié a bien produit un décompte d’heures (même s’il semble insuffisamment probant) auquel l’employeur pouvait répondre, ensuite.

 

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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