Nathalie Hadjadj, Associée, Field Fisher Waterhouse

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Nathalie Hadjadj, Associée, Field Fisher WaterhouseLe Monde du Droit a interrogé Nathalie Hadjadj qui vient de rejoindre Field Fisher Waterhouse en qualité d’associée.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Field Fisher Waterhouse ?

Le cabinet Field Fisher Waterhouse à Londres figure parmi les premiers cabinets européens intervenant en droit de la propriété intellectuelle. En particulier, il est le premier cabinet européen en "brand management". J'ai eu l'occasion de rencontrer l'équipe anglaise il y a quelques années et ai pu apprécier leur professionnalisme et la qualité de leur expertise.

J'ai été séduite par l'esprit encore entrepreneurial du bureau parisien et la volonté de mes associés tant anglais que français de promouvoir le droit de la propriété intellectuelle en France. Je rejoins une équipe déjà constituée de deux associés, Bruno Ducoulombier et Franck Veisse, et de trois collaborateurs. Mon arrivée vient d'une part compléter l'offre existante avec la gestion de portefeuilles de marques et modèles et d'autre part étoffer l'activité de conseil et de contentieux déjà bien établie chez FFW.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Je suis ancien "Conseil en propriété industrielle" devenu avocat sur le tard au moment où j'étais chez Ernst & Young Legal. Je me suis toujours attachée à proposer aussi bien l'ensemble des services liés à la gestion d'un portefeuille d'incorporels que le complément indispensable à la défense de ces droits de propriété industrielle. Offrir une prestation globale m'a toujours paru naturel. C'est un réel besoin des clients qui préfèrent avoir un seul interlocuteur.

Après une courte expérience de cinq années au Cabinet Vittoz, cabinet de conseil en propriété industrielle, j'ai rejoint en 1993, le cabinet d'avocats d'Ernst & Young où je suis restée prés de onze années. Contrainte de quitter cette structure en raison du contexte réglementaire de l'époque (post Enron, Loi sécurité financière), j'ai rejoint un cabinet d'avocats français. Je ne suis restée que deux années pour retrouver un environnement américain qui m'était plus familier. Je suis restée six années chez Winston & Strawn.

Me voilà maintenant chez Field Fisher Waterhouse dans un univers où la propriété intellectuelle est le cœur de métier, ce qui change tout.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Certainement l'ancien managing partner d'Ernst & Young et un confrère et ami de longue date.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J'étais chez Ernst & Young où je devais organiser une saisie contrefaçon sur quatre sites différents à Troyes et dans ses environs pour une marque notoire d'articles de sport. Les opérations ont démarré à l'aube de façon simultanée sur les sites avec l'aide de plusieurs brigades de gendarmes et bien entendu les huissiers et experts techniques. Ceci a marqué le début d'un contentieux très lourd de contrefaçon de marques et modèles. Véritable épreuve du feu pour moi à l'époque.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Le droit de la propriété intellectuelle au sens large et plus précisément le droit des marques, des modèles, noms de domaine et de plus en plus le droit des brevets.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La proposition de la Commission européenne, dite "Paquet Marques", visant à modifier le Règlement sur la marque communautaire et à refondre la directive Marques, est évidemment un enjeu majeur.

Le développement des nouvelles extensions avec la création de la TMCH doit être pris en compte dans toute réflexion de recherche de visibilité sur internet.

Et enfin, la mise en œuvre du brevet unitaire et la gestion des contentieux associés devant les nouvelles juridictions, notamment devant la juridiction parisienne.

Qui conseillez-vous ?

Des entreprises dans des secteurs très variés, qui vont de la mode (lingerie, textile, accessoires), en passant par les télécom, l'industrie du bâtiment, les lubrifiants automobiles, les métiers du conseil, l'hôtellerie et la restauration de luxe, et bien-sûr le secteur vinicole.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Développer l'expertise propriété intellectuelle à Paris en bénéficiant de la renommée de FFW et renforcer la visibilité de Paris sur le marché français dans cette matière.

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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