Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Hogan Lovells ?

Je me réjouis en premier lieu de rejoindre chez Hogan Lovells une équipe d'Arbitrage International d'excellence, reconnue sur la place de Paris, jeune et énergique. Par ailleurs, grâce à la dimension internationale du cabinet, le bureau de Paris travaille main dans la main avec les autres bureauxsitués à l'étranger, dont ceux de Madrid et de Miami. Je vais pouvoir poursuivre mon expérience des procédures d'arbitrage tant auprès d'une clientèle française qu'auprès de clients étrangers avec une activité en Amérique Latine et en Espagne.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J'ai débuté ma carrière en 1990 à Madrid au sein du cabinet de niche en arbitrage Bernardo Cremades y Asociados dont je suis devenue associée. Voulant mieux connaître l'autre côté du miroir, j'ai ensuite pris la direction juridique d'une importante société espagnole de télécommunications, Auna. J'ai intégré le cabinet Bredin Prat à Paris en 2007, où j'ai exercé pendant cinq ans avant de devenir associée chez Hogan Lovells.J'ai par ailleurs été chargée de cours d'arbitrage international dans des universités aux Etats-Unis et en Espagne.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J'ai eu l'immense privilège de bénéficier tout au long de mon parcours professionnel de la sagesse et du professionnalisme d'avocats extraordinaires, passionnés par leur métier, auprès desquels j'ai beaucoup appris. Je ne peux en citer un en particulier, tous ont, à leur manière, façonné l'avocat que je suis aujourd'hui.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Chaque victoire dans un arbitrage est un souvenir professionnel hors du commun !

Quels sont vos domaines de compétences ?

Je conseille dans le cadre d'arbitrages internationaux, que ce soit en matière de procédures arbitrales engagées sur le fondement de traités bilatéraux d'investissement ou dans le cadre de procédures d'arbitrage commercial. Par ailleurs, je siège fréquemment en tant qu'arbitre dans des procédures d'arbitrage dans un cadre international en anglais, français, italien ou espagnol.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

L'introduction en droit français des "class actions" annoncée par la Garde des Sceaux, et son influence sur le financement par des tiers ("third party funding"), est un sujet très débattu en ce moment. Il est de plus en plus habituel de voir des procédures arbitrales financées par ce biais, y compris en matière d'investissement. De nombreuses questions juridiques se posent dans le domaine de l'arbitrage mais aussi pourles juridictions nationales.

Qui conseillez-vous ?

Hogan Lovells intervient en matière d'arbitrages nationaux et internationaux aux côtésd'une clientèle basée tant en France qu'à l'étranger, notamment dans des litiges dans les secteursde l'énergie, de la défense, de la construction et des télécommunications.

En outre, le cabinet compte plus de 80 avocats dédiés à l'arbitrage international dans le monde, ce qui nous permet d’intervenir dans de nombreuses opérations internationales en offrant à nosclients les services des meilleurs avocats dans chaque pays.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Au cours des dernières années, Hogan Lovells a poursuivi le développementde son équipe d'arbitrage à Paris, avec l'arrivée de Jean-Georges Betto en 2008, de Laurent Gouiffès en 2009 et la mienne récemment. Le cabinet regroupe maintenant à Paris trois associés et plus de 15 avocats dédiés à l'arbitrage international pour servir au mieux les intérêts de sa clientèle française et internationale.

Ma priorité est de développer plus largement notre intervention dans le cadre d'arbitrages en Amérique Latine et dans le sud de l'Europe, en m'appuyant sur les compétences mondialement reconnues de Hogan Lovells.

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER