Dominique Doise et Valérie Mayer, Associés, Adamas

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Dominique Doise et Valérie Mayer, Associés, AdamasLe Monde du Droit a interrogé Dominique Doise et Valérie Mayer qui viennent de rejoindre le cabinet Adamas en tant qu'Associés.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Adamas ?

Nous retrouvons chez les associés d'Adamas le même esprit d'entreprise et le même sens du service que nous partageons depuis de nombreuses années. Avoir les mêmes valeurs a été déterminant dans notre choix. Le projet de développer un pôle dédié au droit bancaire et financier, en parfaite synergie et complémentarité avec les autres pôles d'excellence du cabinet, a également été un argument de poids en faveur d'Adamas, de même que sa double compétence reconnue en droit privé et droit public. Par ailleurs, ses diverses implantations, tant en France (Paris et Lyon) qu'à l'étranger (Pékin et Shanghai notamment) nous ont séduit et nous permettent de mieux répondre aux besoins de certains de nos clients.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Valérie Mayer : Je suis diplômée du DEA de Droit du patrimoine privé de la faculté de Paris I Panthéon-Sorbonne, alors dirigé par le Professeur Laurent Aynès ; j'ai débuté ma carrière au sein du cabinet Bernard-Hertz-Béjot à Paris, où je me suis initiée à l'arbitrage et au droit boursier, avant de rejoindre pendant un an le cabinet new-yorkais Cravath, Swaine & Moore, au sein du département « litigation ». J'ai ensuite rejoint Dominique Doise à la fin de 1999 alors qu'il était associé du cabinet Bignon Lebray, et c'est à cette époque que je me suis spécialisée en droit bancaire ; en 2003, j'ai suivi Dominique Doise à la création du cabinet Alérion, dont il était l'un des fondateurs, et j'y suis devenue Of Counsel en 2010 ; c'est donc tout naturellement que Dominique Doise et moi-même avons continué notre collaboration en rejoignant ensemble le cabinet Adamas en tant qu'associés.

Dominique Doise : je suis avocat au barreau de Paris depuis 1972, spécialiste en droit économique et titulaire d'un DEA de droit des affaires ; je suis également lauréat de droit commercial de la faculté de droit et de sciences politiques de Strasbourg. J'ai commencé chez Henry Monneray, éminent avocat internationaliste, et j'ai eu la chance de pouvoir travailler à ses cotés sur de superbes affaires comme celle des conséquences françaises de la faillite de Rolls Royce. En 1976, j'ai rejoint le cabinet anglais Slaughter & May et me suis spécialisé en droit bancaire.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Valérie Mayer : le fait d'être issue d'une famille de juristes (mon grand-père était conseil juridique, ma grand-mère était avocate à une époque où les femmes étaient fort peu représentées dans cette profession, l'un de mes oncles était avocat aux Conseils, l'autre, le Professeur Pierre Mayer, est un spécialiste reconnu du droit international privé) est sans doute en grande partie à l'origine de ma vocation. Patrick Bernard, mon premier patron, m'a également beaucoup influencée, en m'apprenant à toujours aller au fond des dossiers, à les « décortiquer », mais aussi en m'apprenant à écrire de manière claire et complète tout en restant agréable à lire. Enfin, je dois mon expertise en matière de droit bancaire à Dominique Doise, qui m'a initiée aux multiples aspects de ce domaine du droit que j'ai immédiatement trouvé passionnant.

Dominique Doise : l'influence d'Henry Monneray a été déterminante pour mon métier d'avocat. Remarquable juriste doué d'un très grand sens de l'humour, il avait le souci de l'excellence et avait tant pour lui-même que pour ses collaborateurs une immense exigence. J'ai, par ailleurs, eu la chance d'avoir été initié aux dossiers bancaires par Charles Bontoux, alors qu'il était rapporteur de la Commission Bancaire de la Chambre de Commerce International. Charles Bontoux n'était pas juriste de formation mais il avait une immense expérience pratique et m'a initié à la méthodologie d'identification des risques pour la meilleure couverture desquels la collaboration du juriste et de l'opérationnel est indispensable.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Il y en a beaucoup car nous avons la chance de faire un métier passionnant où l'on ne s'ennuie jamais et où l'on apprends toujours. Les beaux succès judiciaires font évidemment toujours plaisir, surtout lorsque l'on fait progresser sur tel ou tel point la jurisprudence, ce qui nous est arrivé à plusieurs reprises ; mais il y a aussi la progression permanente en matière de conseil où l'on met en œuvre à la fois notre expérience du contentieux et la maîtrise de techniques diverses : ainsi lorsque nous avons combiné la technique du crédit documentaire avec celles de financements structurés pour permettre à des banques de rendre possible la scission d'un important groupe coté et le rachat des différentes sociétés résultant de cette scission par différents acheteurs, nous avons eu une grande satisfaction professionnelle et intellectuelle car nous avons contribué, avec des solutions relativement simples, à faire aboutir un dossier qui n'avançait pas.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Nous intervenons, tant en conseil qu'en contentieux judiciaire, arbitral ou disciplinaire, dans tous les domaines du droit bancaire, et notamment, pour ce qui concerne le conseil, en financement de projets ou d'opérations de négoce ainsi qu'en matière de règlementation bancaire française et européenne ; nous sommes également souvent consultés sur des questions faisant l'objet de difficultés spécifiques (par exemple, récemment, sur les textes européens en matière de sanctions financières à l'encontre de certains Etats). Notre activité contentieuse est pour sa part extrêmement variée, allant des engagements par signature à la responsabilité bancaire, en passant par les voies d'exécution ou les procédures collectives.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Les difficultés de refinancement, notamment en dollars, et les aspects inutilement contraignants du dispositif prudentiel dit de « Bâle III », qui modifient l'activité bancaire actuelle, et par ricochet, notre propre activité. Les incertitudes sur le sort de la zone euro ont également un impact certain sur les contrats de crédits internationaux, et ont fait apparaître de nouvelles clauses contractuelles qui n'existaient pas quelques mois auparavant.

Qui conseillez-vous ?

Sans citer de noms, nous pouvons indiquer que nous travaillons pour certaines des plus grandes banques françaises, mais également pour des caisses régionales d'établissements de crédit mutualistes ainsi que pour de nombreuses banques étrangères, implantées ou non en France.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Notre objectif est de développer un pôle de droit bancaire et financier en synergie avec les autres pôles du cabinet, afin d'accroitre toujours plus la capacité d'Adamas à répondre à tous les besoins de sa clientèle, notamment pour les dossiers complexes nécessitant des compétences transversales, tels que les dossiers de financements d'infrastructures via des partenariats public / privé.

 

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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