Antoine Martin, Associé, Bryan Cave

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Antoine Martin, Associé, Bryan CaveLe Monde du Droit a interrogé Antoine Martin qui vient de rejoindre Bryan Cave en tant qu'associé.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Bryan Cave ?

Je souhaitais rejoindre une structure dynamique à taille humaine dont le développement correspond à une vision stratégique à long terme à laquelle mon équipe et moi pouvions être pleinement et activement associés. La personnalité des associés du bureau de Paris et la manière dont chacun reflète les valeurs fortes de ce cabinet m'ont convaincu que c'était le bon choix.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J'ai débuté ma carrière en tant que collaborateur contentieux avant de passer 18 mois sur le campus d'HEC dans le cadre du programme MBA de l'ISA. J'ai ensuite rejoint le cabinet Stibbe qui était alors en plein développement et qui m'a permis de devenir "foreign associate" chez Davis Polk à New York durant une année avant d’y devenir associé. J'ai ensuite rejoint Winston & Strawn en 2001 puis le Cabinet Eversheds en 2007 pour lequel je supervisais les pratiques "Corporate" et "Commercial".

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Lors de mon passage à HEC, les professeurs que j’ai rencontré m’ont enseigné de solides bases pour comprendre le fonctionnement des entreprises, leur environnement et leur dynamique. Cette expérience m'a beaucoup servi dans la pratique de mon activité de M&A, notamment au contact des financiers et des banquiers d'affaires. Grâce à cela, j’ai pu obtenir le statut de "trusted advisor" auprès des entreprises, de leurs dirigeants de leurs actionnaires, en particulier durant leur phase de croissance externe.

Quel est votre meilleur souvenir de carrière ?

La dernière opération réalisée est souvent la première qui vient à l’esprit..... En vérité, je conseille de plus en plus des clients, notamment des fonds d'investissement étrangers, dans le cadre d'opérations complexes d'acquisition d'actifs industriels sous performants. Ces opérations impliquent des négociations à plusieurs niveaux avec les salariés, les banques, les fournisseurs, les clients mais également de plus en plus souvent avec les pouvoirs publics, le tout dans un contexte souvent marqué par un délai très court durant lequel le dépôt de bilan est dans les esprits de tous. Pour ces opérations, il faut en permanence convaincre, garder de la hauteur de vue et se protéger des montées d'adrénaline...
Je considère ces opérations comme autant d'expériences humaines qui font qu'on a toujours envie d'aller au bureau le matin, ce qui est, à mon sens, la seule preuve tangible que l'on aime son métier et la manière dont on l’exerce.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Toutes les opérations de haut de bilan, tour de table, opération de croissance externe, Carve-Out d’activités industrielles ou joint venture.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Tous les clients notamment français s’interrogent sur les conséquences de l’entrée en vigueur de la réforme des obligations de cadre de ces activités. Par ailleurs, ces clients s’interrogent aussi de plus en plus sur la manière de traiter, dans le cadre de leur audit ou des garanties, les aspects compliance. Enfin on assiste à un renouveau du recours à la fiducie liée à l’émergence de nouveaux acteurs, car c’est un outil puissant au service de la créativité des avocats.

Qui conseillez-vous ?

Des fonds d’investissements étrangers, des groupes industriels français et étrangers, et de plus en plus d’ETI qui souhaitent qu’on les accompagne personnellement dans leur opération de croissance à l’étranger plutôt que de se retrouver entre les mains d’un avocat étranger d’un réseau qui ne connait pas l’entreprise, ses problématiques et auquel il faut à nouveau tout expliquer.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

L’accompagner dans une croissance raisonnable mais continue, dans le cadre de recrutement de nouveaux talents qui apporteront des expertises complémentaires, mais aussi en faisant en sorte que les collaborateurs puissent s’épanouir pleinement, et devenir associés.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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