Benoît Raimbert, Associé, Simon Associés

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Benoît Raimbert, Associé, Simon AssociésLe Monde du Droit a interrogé Benoît Raimbert qui vient de rejoindre le cabinet Simon Associés en tant qu'associé accompagné d'Isabelle Robert-Védie.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Simon Associés ?

Chez Quadrige, notre précédent cabinet, Isabelle Robert-Vedie et moi avons développé des synergies particulièrement efficaces compte tenu de la complémentarité de notre activité, notamment en immobilier, Isabelle étant spécialisée en droit public (notamment en contentieux) et moi, en droit privé.

Lorsque Quadrige a perdu trois de ses quatre associés fondateurs, fin 2013, nous sommes parvenus à la conclusion que nous souhaitions, à l’avenir, continuer à travailler ensemble et plutôt dans le cadre d’un projet d’entreprise structuré que dans celui d’une structure d’exercice individuelle, moins adaptée à notre typologie de dossiers et de clientèle.

C’est dans ce contexte que, courant 2014, nous avons engagé des discussions avec le cabinet Simon Associés qui, de son côté, cherchait précisément à diversifier son offre immobilière en s’adjoignant des compétences en promotion et en urbanisme, complémentaires à celles de l’équipe existante déjà solidement positionnée en matière de gestion immobilière et de contentieux immobilier privé.

Dès les premiers échanges, il nous est apparu que Simon Associés était la structure adaptée à nos aspirations. Et les premières semaines passées au cabinet le confirment.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après un double cursus en droit privé et en droit public, j’ai commencé ma carrière au sein du département immobilier du cabinet Lefèvre Pelletier en 2004, où j’ai travaillé tout à la fois en investissement et en promotion (avec Philippe Bouillon) et en urbanisme et en aménagement (avec Emmanuel Guillini).

C’est chez Lefèvre Pelletier que j’ai rencontré Isabelle, qui a rejoint l’équipe d’Emmanuel Guillini en 2007.

En 2010, j’ai suivi Philippe et Emmanuel quand ils ont décidé de fonder Quadrige, dont je suis devenu associé en 2011, avant de rejoindre Simon Associés au 1er janvier 2015.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’ai été définitivement marqué par mon passage chez Lefèvre Pelletier, dont je ne garde que d’excellents souvenirs partagés avec plusieurs anciens collaborateurs, puisqu’il existe désormais un réseau quasi-officiel des « ex-LPA ».

Je retiens en particulier l’attention constante des associés historiques (Philippe Lefèvre, Philippe Pelletier, Marie-Odile Vaissié et Denis Chardigny) à placer leurs équipes dans les meilleures conditions pour produire un travail de qualité. Et, évidemment, toutes les 10 années cumulées passées avec les très exigeants Emmanuel Guillini et Philippe Bouillon chez LPA puis chez Quadrige, auprès de qui j’ai appris mon métier au quotidien.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Sans beaucoup d’hésitation, le jour où on m’a proposé de m’associer chez Quadrige. Parce que lorsqu’on est avocat, c’est à ce moment qu’on se sent le plus « choisi » et que tout le travail fourni et les sacrifices personnels parfois consentis pendant les années qui précèdent prennent une forme de sens. Même si – et ce n’est pas forcément un mal – on peut ensuite être très vite ramené à la réalité.

Quels sont vos domaines de compétences ? Qui conseillez-vous ?

Je travaille quasi-exclusivement en immobilier et conseille les promoteurs et les investisseurs privés dans le cadre du montage et de la mise en œuvre de leurs projets en particulier dans les opérations portant sur des immeubles de bureaux et de commerce. Je peux également être conduit à auditer les portefeuilles immobiliers et assister les investisseurs dans le traitement des aspects réglementaires de leurs opérations (divisions foncières, sécurité-accessibilité, environnement, agrément et redevance pour création de bureaux en Ile-de-France, changement d’usage des locaux d’habitation, etc.).

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

En 2014, ce sont essentiellement la loi ALUR du 24 mars 2014, et la loi ACTPE (dite PINEL) du 18 juin 2014 qui ont impacté le plus sensiblement le droit immobilier. Indépendamment de leurs incidences attendues (mais sur lesquelles nous disposons d’un recul insuffisant pour le moment) sur la création de nouveaux logements, l’évolution de l’équilibre de la relation bailleur-preneur dans les baux commerciaux et l’instauration du nouveau permis de construire valant autorisation d’exploitation commerciale, nous avons été interpellés par la réflexion unanime à laquelle ont conduit les discussions interminables et les hésitations manifestes du législateur sur ces deux textes, qui se réclament l’un et l’autre d’un objectif de « simplification du droit » : les opérateurs ont aujourd’hui besoin de stabilité des règles existantes, auxquels le temps permet en définitive de se faire même si elles sont parfois complexes, plutôt que d’une simplification (ou d’une simplification prétendue) qui, à force de modifications successives des règles en vigueur, accroît l’incertitude non plus seulement sur les conditions d’application de la règle mais sur son existence et sur la pérennité de son contenu lui-même.

A titre d’exemple, le décret du 12 février 2015 pris pour l’application de loi Pinel relativement à l’aménagement commercial fixe un régime transitoire si incohérent concernant les projets en cours qu’il devrait nécessairement être modifié. Ainsi, l’intérêt objectif des opérateurs déjà titulaires d’une autorisation d’exploitation commerciale (AEC) est d’attendre que cette modification intervienne avant de déposer toute demande de permis de construire. Mais le fait est qu’aujourd’hui, nous ignorons si cette modification de bon sens (qui viserait simplement à leur permettre de déposer un permis de construire sur le fondement de leur AEC existante, ce qui n’est a priori pas le cas en l’état actuel du décret) interviendra, ou non, ni quand elle interviendra, le cas échéant.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Nous souhaitons créer des synergies entre les différents associés du département immobilier (anciens et nouveaux) propices au traitement de dossiers d’envergure selon des standards d’exigence comparables à ceux de nos concurrents qui disposent d’un pratique déjà établie en immobilier, moyennant des prix plus compétitifs.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier


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