Simon Christiaën, Associé, Lazareff Le Bars

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Simon Christiaën, Associé, Lazareff Le BarsLe Monde du Droit a interrogé Simon Christiaën qui vient de rejoinde le cabinet Lazareff Le Bars en tant qu'associé.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Lazareff Le Bars ?

J’ai rencontré Benoit Le Bars il y a quelques années, alors que nous étions tous les deux senior managers au sein de la même structure. Ses activités étaient déjà très orientées vers l’arbitrage,essentiellement international et le contentieux des affaires.J’ai très vite été séduit par son ambition, sa très grande détermination et sa force de travail. Benoit a fondé son propre cabinet spécialisé dans l’arbitrage avant d’être rejoint par Serge Lazareff, expert internationalement reconnu en la matière, puis François de Senneville, fiscaliste et head de notre Desk Afrique et Raphaël Kaminski, spécialisé dans le contentieux commercial et l’arbitrage. L’idée de notre managing partner est d’étendre l’arbitrage et le contentieux à l’ensemble des spécialités juridiques et fiscales. Il manquait, en particulier,la propriété intellectuelle. Mon arrivée s’inscrit dans cette stratégie.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai fait toutes mes études de droit à la faculté Pierre Mendès France de Grenoble (II), que j’ai poursuivies jusqu’au doctorat. Je me suis installé à Paris pour travailler dans un « cabinet de niche » spécialisé en droit de la propriété industrielle, notamment en contentieux des marques.J’ai ensuite rejoint l’équipe d’un confrère réputé à Lyon, en 1997, pour me perfectionner en matière de contentieux des brevets d’invention dont on parlait assez peu à l’époque, avant d’intégrer, en 1999, un cabinet international, Landwell, né de la fusion des deux géants anglo-saxons (PricewaterhouseCoopers). A la fin de l’année 2008, j’ai finalement rejoint un cabinet de premier plan, Taylor Wessing, pour recomposer et prendre en charge le département IP.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Incontestablement mes deux premiers « patrons » Gérard Lamoureux puis Pierre Véron, qui m’ont beaucoup appris et qui ont marqué des générations entières de confrères par leur rigueur intellectuelle et leur ingéniosité.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Très certainement lorsque j’ai intégré TaylorWessing à Paris,directement en qualité d’associé. C’était très valorisant. Je suis arrivé en décembre 2008 avec pour mission de reconstituer le département Propriété Intellectuelle. Un vrai challenge qui a marqué un véritable tournant dans ma carrière, des associés très compétents dans tous les domaines et reconnus sur la place, une convivialité qui ne s’est jamais démentie pendant les cinq années que j’y ai passé et un réseau anglo-allemand,notamment IP/IT,de haut niveau.Je garde également un souvenir ému d’Alain de Foucaud, qui nous a quittés brutalement en mai de l’année dernière et dont l’accueil avait été particulièrement chaleureux.

Quels sont vos domaines de compétences ?

La propriété intellectuelle, en particulier le contentieux des brevets – actions en contrefaçon, en nullité et en restauration… – avec, comme fer de lance, l’arbitrage international en matière de propriété intellectuelle. J’ai aussi une activité de conseil à travers l’initialisation et le suivi de procédures de dépôt de demandes de brevet et demarques, les premières en partenariat avec des ingénieurs en brevets. Les réponses aux objections de l’inpi ou de l’ohmi en particulier, constituent ainsi une partie non négligeablede mes activités.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Si je mets de côté l’arrivée prochaine du « brevet unitaire », qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, je constate un intérêt croissant pour l’arbitrage en matière de propriété intellectuelle. Des colloques lui sont consacrés un peu partout. Longtemps considérés comme non-arbitrables même lorsqu’il ne s’agissait que d’exécution d’accords de licence, les litiges en matière de propriété intellectuelle sont entrés dans le champ des activités pouvant être soumises à un tribunal arbitral. Il semble qu’il y ait une prise de conscience générale de cette évolution. Le cabinet Lazareff Le Bars est extrêmement bien placé pour relever ce défi au vu de son expertise en matière d’arbitrage et de son expérience dans la conduite de procédures intégrant des questions d’IP/IT, dans de très nombreux secteurs d’industrie.

Qui conseillez-vous ?

Des entreprises de toutes tailles dans tous les secteurs d’activité, avec une nette progression du secteur pharmaceutique et parapharmaceutique depuis quelques années. La très haute valeur ajoutée de notre cabinet en matière d’arbitrage et de contentieux internationaux, son partenariat avec un cabinet américain réputé de la côte Ouest et son réseau africain en plein développement lui confèrent une place tout à fait à part et plutôt originale. Ce sont des atouts indiscutables pour mener à bien de nouvelles missions et accompagner de nouveaux clients.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Le cabinet Lazareff-Lebars est en plein essor alors qu’il n’en est qu’à sa cinquième année d’existence et j’ai le sentiment de le rejoindre à un moment clé de son histoire. Y développer l’activité brevet et « IP », dans un contexte essentiellement international, constitue pour moi un nouveau challenge et mon principal objectif,avec l’arbitrage en ligne de mire. Et pour cela, je sais que je peux compter sur mes associés, à commencer par le premier d’entre eux !


Propos recueillis par Arnaud Dumourier


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