Le Monde du Droit a interrogé Marine Hazard qui vient d'être nommée Associée du cabinet Granrut.
Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?
Depuis mon arrivée au cabinet en 2003, j’ai pu développer une expertise technique très pointue en assurance.
Pendant ces neuf dernières années, j’ai également développé et fidélisé les clients existants ainsi que de nouveaux clients du pôle assurance, lequel est aujourd’hui en plein essor.
Cette association correspond à une évolution naturelle au regard de l’activité du pôle assurance qui peut se développer et se diversifier encore davantage. Il s’agit en outre d’une évolution logique pour les clients avec qui je travaille depuis ces dernières années.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Je suis titulaire d'un DEA de droit des obligations civiles et commerciales obtenu à l’Université de Paris V-Malakoff et d’une maitrise de droit privé à Paris II. J’ai acquis une première expérience en matière d’assurance dommages – responsabilité civile au sein du département juridique de l’entreprise EDF, puis j’ai rejoins le pôle assurance du cabinet en 2003.
J’ai obtenu le statut de collaboratrice senior en 2009 avant d’être nommée, cette année, associée.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Les valeurs représentées par le cabinet, les qualités humaines et professionnelles de certaines personnes rencontrées chez Granrut ont été déterminantes sur mon choix de renforcer mon activité professionnelle au sein de ce cabinet.
En particulier, mes deux mentors, Bruno Quint et Christophe Bourdel qui sont des avocats brillants et qui m’ont beaucoup appris. Ils me témoignent aujourd’hui une grande confiance en m’associant à leurs côtés.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Il y en a de nombreux. J’en retiendrai deux dans deux domaines différents.
Une victoire dans un dossier crucial pour une compagnie d’assurance que nous avons plaidé ensemble avec Bruno Quint. Il s’agissait d’un contentieux lié à la fraude Madoff. Nous avions apporté une dizaine de caisses de pièces au Tribunal !
Et bien sûr : l’annonce de ma nomination !
Quels sont vos domaines de compétences ?
Je travaille en droit des assurances, plus particulièrement en assurance-vie, en Bancassurance et en droit financier. Mais j’interviens également dans les autres domaines de l’assurance (assurance dommage, intermédiation, réassurance).
J’ai commencé par une activité essentiellement contentieuse.
J’ai aujourd’hui largement réorienté mon activité vers le conseil et notamment la rédaction de polices d’assurance compte tenu de l’évolution de la réglementation applicable aux entreprises d’assurance devenue extrêmement technique et complexe.
Je conseille également souvent des compagnies de l’union européenne qui commercialisent en France leurs produits d’assurance en Libre Prestation de Service.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
La crise a un impact direct sur les fonds en euros gérés par les assureurs qui, pour certains, ne peuvent plus fournir les rendements garantis à la souscription du contrat. Cela pose un vrai problème pour les compagnies d’assurance.
La mise en place de la directive SOLVENCY II et le renforcement du contrôle de l’ACP suscitent de nombreuses préoccupations chez les assureurs.
Qui conseillez-vous ?
Des compagnies d’assurance françaises et étrangères ainsi que des intermédiaires d’assurance.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Peu de cabinets offrent la spécialisation et l’expertise que nous avons développées en assurance et je souhaite renforcer aujourd’hui notre positionnement sur le marché.
Je souhaite également, en interne, pérenniser les valeurs d’éthique et de professionnalisme qui font la réputation du cabinet Granrut aujourd’hui.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER
