Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre McDermott ?

Après environ 6 ans dans le bureau parisien d'un cabinet anglais, j'ai été très attiré par le challenge de participer à l'ouverture du bureau de Paris d'un cabinet aussi prestigieux que McDermott aux côtés des associés fondateurs dont je partageais totalement tant la vision stratégique que les méthodes de travail et de management. Il s'agissait d'un challenge très stimulant surtout dans un cabinet à l'esprit très entrepreneurial.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après des études juridiques poussées complétées par une double formation à la Grande Ecole HEC, j'ai débuté ma carrière au sein du bureau parisien du cabinet Herbert Smith en août 2005 en exerçant à la fois en Corporate/Fusions & Acquisitions et en droit de la concurrence. J'ai eu la chance d'être détaché un an en 2007/2008 en Italie dans le bureau de Rome du cabinet leader Gianni, Origoni, Grippo & Partners avant de réintégrer le cabinet Herbert Smith où je suis resté jusqu'en avril 2011 et mon départ pour participer à l'ouverture du bureau de Paris de McDermott. J'ai depuis ce détachement en Italie continué à développer mes liens avec ce pays et le marché juridique local au point d'obtenir le Barreau de Rome l'an dernier.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Indiscutablement, Jacques Buhart qui a fortement contribué à mon recrutement par Herbert Smith en 2005 avant d'être à l'origine de mon détachement chez Gianni Origoni puis de me proposer de le suivre dans l'aventure McDermott. Mais également Dominique Brault, Counsel au sein du département droit de la concurrence d'Herbert Smith jusqu'à son départ à la retraite en même temps que mon départ chez McDermott, qui m'a transmis tout son amour de la matière et tant apporté tant par sa grande connaissance de celle-ci que par sa rigueur et son honnêteté intellectuelles.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Mon détachement à Rome chez Gianni, Origoni, Grippo & Partners, expérience professionnelle et personnelle inoubliable et, de façon liée, le jour de l'obtention de mon diplôme d'avocat qui était un vrai challenge et objectif que je m'étais fixé ! De façon plus récurrente, la satisfaction affichée par un client dans le cadre d'une opération sur laquelle nous l'assistons est toujours un plaisir, tout autant qu'un objectif.

Quels sont vos domaines de compétences ?

D'une part, le droit des sociétés d'une façon générale et notamment les opérations internationales de Fusions & Acquisitions, les LBO et le venture capital tant pour le management que les investisseurs et, d'autre part, le droit de la concurrence français et européen avec une préférence particulière pour le droit des concentrations et les cartels internationaux.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Du côté concurrence, les autorités nationales et européennes ont démontré en 2012 qu'elles intensifiaient encore leur lutte contre les cartels, fortement aidées par le succès grandissant des politiques de clémence qui amènent de plus en plus de sociétés à dénoncer des cartels auxquels elles ont participé. Nous pouvons également noter que les questions de la responsabilité des sociétés mères et des actions et règles à mettre en place pour permettre le développement du private enforcement au sein de l’Union européenne mais aussi au sein des Etats Membres suscitent de plus en plus de débats au sein de la communauté juridique en Europe et que des évolutions notables sur ces questions pourraient marquer l’année 2013.
Du côté corporate, le marché reste encore fortement affecté par la crise même si on a pu sentir lors du deuxième semestre un léger redémarrage notamment via des opérations transatlantiques.

Qui conseillez-vous ?

Principalement des grandes sociétés industrielles, notamment étrangères, pour leurs opérations d'investissement (ou de désinvestissement) en France et leur négociation de contrats commerciaux importants ou des affaires de cartel devant l'Autorité de la concurrence ou la Commission européenne. Mais également aussi des investisseurs ou le management de PME à l'occasion d'opérations de LBO ou de venture capital.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Notre objectif principal est de positionner McDermott en France comme un cabinet d'excellence dirigé vers une clientèle française et internationale de qualité. A titre personnel, j’espère pouvoir contribuer au rayonnement du cabinet et participer à son développement au niveau français et international, notamment en me concentrant sur la clientèle italienne et des dossiers corporate et/ou concurrence à forte valeur ajoutée.

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER