Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre DLA Piper ?

J' ai été séduite par le sentiment d 'arriver dans une structure très dynamique, animée par des personnalités ayant un fort leadership, qui transmettent leur énergie aux équipes d'avocats pour construire un projet commun. C'est important d'avoir le sentiment de pouvoir développer ses projets au sein d'un groupe dont tous les membres vont dans la même direction.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

C'est le parcours d'un "avocat de souche" c’est-à-dire de contentieux, spécialisé en litiges de responsabilité au sens large. Il y a une vingtaine d'année j'ai été amenée à commencer à travailler sur des dossiers d'accidents aériens, et mes clients (Airbus déjà) m'ont communiqué le virus de l'aéronautique : c'est un monde de passionnés qui transmettent leur passion! J'ai été amenée à travailler de plus en plus dans ce domaine, qui est, quand on intervient coté constructeur ou équipementier, de la responsabilité produit aéronautique, du fait notamment d'une affinité et d'un intérêt pour les questions techniques qui se posent dans les dossiers.

Ma vision est que l'avocat doit comprendre l'activité de son client, et que la compétence juridique, qui est évidemment un prérequis et doit être excellente, n'est qu'un outil utilisé dans les dossiers au service des clients, et non une fin en soi.

Est-il plus facile de rejoindre un cabinet quand on arrive avec son équipe ?

C'est plus lourd à organiser, mais plus efficace, notamment pour les clients, puisque leurs interlocuteurs ne changent pas.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Mon premier "patron", Jacques Raffin, une personnalité hors norme, m'a appris le métier avec générosité et élégance pendant presque 10 ans, avant sa disparition. Ensuite, on dit que c'est le client qui fait l'avocat, et c'est particulièrement vrai dans mon cas, car j'ai été dans une certaine mesure "élevée" à la compréhension des questions techniques par mes clients ingénieurs.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Les dossiers gagnés, bien sûr! Il ne faut pas faire de contentieux si on n'a pas la pugnacité pour gagner.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Le contentieux (civil ou pénal) de responsabilité, notamment en responsabilité des produits défectueux, le contentieux aéronautique et d'assurance.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Il y a eu des décisions récentes importantes de la Cour de cassation notamment sur l'application de la convention de Montréal aux actions contre la compagnie aérienne, formées par d'autres parties que les passagers.

Qui conseillez-vous ?

Outre Airbus sur des dossiers d'accident ou de dommages, un grand nombre d'assureurs aviation en France et à l'étranger (ex AXA CS, Allianz GCS, La réunion Aérienne, Catlin), si bien que l'équipe travaille aussi sur des dossiers pour des opérateurs d'hélicoptères, des compagnies dont les appareils ont subi des dommages au sol, etc. Nous travaillons aussi pour des assureurs non aviation sur des dossiers de risques industriels variés.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Continuer à développer l'activité aéronautique qui a déjà une très bonne reconnaissance dans le milieu spécialisé, et développer, au-delà de l'activité tournée vers l'aéronautique, une activité tournée vers le secteur des assurances plus largement.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)