Paul-Albert Iweins (Taylor Wessing) :"La réforme pénale ne désarme pas la justice contrairement à ce que l'on entend partout"

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Arnaud Dumourier, Directeur de la Rédaction du Monde du Droit, a interrogé Paul-Albert Iweins, Avocat Associé au sein du cabinet Taylor Wessing, sur la réforme pénale présentée par Christiane Taubira le 9 octobre 2013.

Pour Paul-Albert Iweins, cette réforme pénale est innovante puisqu'elle s'intéresse à la réadaptation du condamné plutôt qu'à la protection de la victime. Le sujet principal de l'instance est le prévenu et c'est enfin lui qui est nettement visé par la réforme.De plus, Paul-Albert Iweins note que c'est la première fois qu'un article du code pénal définit la peine.

Il se réjouit aussi de la suppression des peines planchers qui n'ont pas eu l'effet escompté et n'ont jamais empêché un prévenu de récidiver. De même, au sujet de la contrainte pénale, Paul-Albert Iweins estime qu'il s'agit d'une bonne initiative qui donne au juge rendant la sanction, la liberté de l'apprécier lui-même. Cela affine la peine de façon adaptée.

Enfin, concernant le bilan réalisé au 2/3 de la peine du condamné, Paul-Albert Iweins considère que cet examen systématique est une bonne chose. Il faut malgré tout admettre que la réussite de la réforme nécessite d'importants moyens et un personnel formé et disponible, pouvant apprécier au cas par cas les mesures à appliquer. Il salue d'ailleurs le travail des conseillers de probation et de réinsertion, relevant que cette mission est bien plus importante que le travail d'incarcération sèche.