Selon une étude de Fed Légal, il existe un hiatus important entre les attentes des fiscalistes et les politiques d'évolution interne des directions fiscales.
Fed Légal, cabinet spécialisé dans le recrutement des métiers juridiques et fiscaux, a publié les conclusions de son enquête "Comment fidéliser les fiscalistes ?". Réalisée auprès de 196 professionnels (fiscalistes et managers) entre avril et juin 2017, elle s'avère riche d'enseignements pour les entreprises. On apprend par exemple que seuls 20 % des entreprises ont une politique de fidélisation. En réalité, la majorité met en place des actions dans ce domaine, sans les nommer comme telles.
"Les fiscalistes sont une population fidèle à leur entreprise et leur manager, tant que leur est offerte la possibité d'évoluer hiérarchiquement tout en élargissant leur champ de compétences", commente Audrey DELERIS, Manager de Fed Légal.
Les politiques d'évolution interne en décalage avec les attentes des fiscalistes
L'étude révèle qu'un tiers des sondés déclarent être attachés à leur évolution interne (33 %) et la même proportion indique qu'ils quitteraient leur entreprise par manque d'évolution. Par ailleurs, 45 % à rêvent de progresser dans la hiérarchie. Les possibilités d'évolution font clairement partie des ambitions majeures des fiscalistes. Pourtant, seuls 26 % des directeurs réussissent à faire évoluer hiérarchiquement leurs collaborateurs.
Sans doute plus évident à mettre en place, ils favorisent pour :
- 56 %, les projets transverses fiscaux
- 40 %, le changement de matière fiscale
- 37 %, le changement de métier
- 28 %, la mobilité géographique
Les fiscalistes sont sensibles au cadre de travail et à l'équilibre vie professionnelle / vie privée
La majorité des fiscalistes (39 %) resteront fidèles si dans l'entreprise règnent esprit d'équipe et bonne ambiance. L'équilibre vie privée / vie professionnelle est également un critère important pour 34 % des répondants. Quant aux Directions, elles font des efforts pour favoriser la cohésion d'équipe, notamment en organisant des animations (60 %) ou en permettant aux fiscalistes d'intervenir sur des projets transverses non fiscaux (près de 34 %).
Les fiscalistes sont prêts à partir pour un meilleur salaire
Pour près d'un tiers d'entre eux (30 %), c'est le périmètre élargi des dossiers qu'ils cherchent à obtenir en quittant leur entreprise. Mais pour la plupart, c'est bien la rémunération qui est décisive dans leur choix. 68,5 % des fiscalistes placent la recherche d'un salaire plus important en premier et en deuxième critères de départ. Que font les Directions pour retenir leurs collaborateurs ? Elles ont recours majoritairement aux bonus (62 %) tandis qu'un tiers seulement (34,43 %) réalisent des études de rémunération comparatives du marché, 23 % établissent une grille de rémunération échelonnée.
Arnaud Dumourier (@adumourier)
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