Julien Lecat, Associé, Bignon Lebray

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

julien-lecat-bignon-lebrayLe Monde du Droit a interrogé Julien Lecat qui vient d'être coopté associé du cabinet Bignon Lebray.

Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?

Je suis arrivé à la fin de l’année 2011 au sein du cabinet Bignon Lebray avec une mission, celle de renforcer et développer notre implantation dans le sud-est de la France, et avec un héritage professionnel partagé entre l’exercice du droit en entreprise et en juridiction.
Cette connaissance approfondie des besoins internes de l’entreprise comme de l’exercice délicat de la fonction de juger apporte une plus value dans l’exercice de la profession d’avocat qu’il s’agisse du conseil ou du contentieux.
Ce sont cette expérience et un certain succès dans la mission qui m’a été confiée qui ont amené les associés du cabinet à m’accueillir dans leurs rangs.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? 

J’ai suivi un parcours universitaire déjà marqué du sceau de la double compétence. 

Après un cursus en droit français et en droit allemand des affaires, j’ai débuté ma carrière en Allemagne dans le groupe Hoechst (aujourd’hui Sanofi) avant de rejoindre l’industrie pétrolière chez Schlumberger comme juriste contrats internationaux.
Lorsque j’ai rejoint Gemplus en 2000 (devenu depuis Gemalto), c’était pour animer une équipe de juristes et structurer un département risk management avant de prendre la tête de la division « Operations » comme directeur juridique.
En 2005 j’ai intégré le Tribunal de commerce de Marseille pour y traiter le contentieux spécialisé du droit de la concurrence et présider la chambre dédiée au droit maritime et des transports.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Elles s’exercent principalement en droit des contrats, en droit maritime, plus généralement en droit des transports et naturellement dans le domaine du conseil aux entreprises en matière de transactions internationales.
Les galons du juriste conseil en entreprise s’acquièrent à force de rédaction, de négociations dans les lieux les plus improbables du monde au sein d’équipes opérationnelles, mais aussi au travers du traitement et de l’analyse du contentieux des affaires, véritable baromètre de votre performance juridique.
J’ai conscience aujourd’hui de la chance que j’ai eue de pouvoir côtoyer ces deux mondes si différents de l’entreprise et des tribunaux et je mesure à quel point cela est profitable à nos clients. Les services juridiques des moyennes et grandes entreprises apprécient de pouvoir déléguer en confiance à « l’un des leurs » les dossiers qu’ils ne peuvent absorber dans les pics d’activités. Les chefs d’entreprise et industriels pour leur part n’attendent plus seulement une compétence juridique pointue sur un domaine précis, ils comptent avant tout sur votre réactivité et l’efficacité de vos services.
La maîtrise des langues étrangères, de l’environnement international comme la connaissance intime des besoins de l’entreprise répondent à cette attente, surtout lorsque vos conseils sont imprégnés de la culture de la gestion du risque et de la vision du traitement de vos contentieux que peut avoir un magistrat.

 Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ? 


La jurisprudence continue de marquer chaque jour l’actualité juridique de notre pays mais ce n’est pas nécessairement celle qui s’étale le plus largement dans les médias qui est à retenir.
Indéniablement dans la matière commerciale, le projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire récemment adopté en première lecture par le Sénat contient une véritable bombe à retardement pour beaucoup d’opérations de cession d’entreprises car il porte un dispositif extrêmement contraignant visant à faciliter leur transmission aux salariés.
Dans l’autre domaine d’activité qu’est le transport maritime, les récentes conclusions de l’avocat général de la Cour de l’UE sur la qualification « d’aides d’Etat » des subventions accordées à la SNCM sont un nouveau jalon dans ce feuilleton judiciaire aux enjeux économiques lourds.

Qui conseillez-vous ?

Principalement des entreprises et leurs dirigeants, de la plus petite start-up aux géants du CAC 40, sans oublier les collectivités locales et les entreprises étrangères que nous conseillons au travers de notre réseau d’avocats « Meritas » qui compte plus 70 implantations dans le monde et une capacité d’intervention sur 232 marchés.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Le cabinet Bignon Lebray a vocation à devenir un acteur local de premier rang à un horizon de 3 ans.
Grâce à sa large palette de compétences en droit public, en droit social, en droit des affaires et grâce à sa réputation, il dispose des atouts nécessaires pour poursuivre son redéploiement.
Dans un marché de plus en plus éclaté et sujet à la concurrence étrangère de cabinets anglo-saxon, j’ambitionne de aussi de faire du département droit maritime et des transports un pôle d’excellence connu et reconnu sur le marché français que ce soit pour les professionnels du droit ou les acteurs économiques de ce secteur.

 

Propos recueillis par Arnaud Dumourier