« Nous voulons contribuer à ce que l’avocat de demain soit convaincu que l’Ordre peut l’aider et le soutenir à la fois dans son quotidien et lors d’accidents de la vie »

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Dans le cadre de l’élection pour le renouvellement au tiers des membres du Conseil de l’Ordre du barreau de Paris des 30 novembre et 1er décembre 2021, Le Monde du Droit a interrogé les candidats Matthieu Hy et Laëtitia Marchand.

Pourquoi vous présentez-vous ? 

Laëtitia Marchand – Nous pensons que c’est le bon moment. Nous avons tous les deux dix ans d’expérience, nous avons été collaborateurs pendant quelques années avant de nous installer puis de créer une structure. Nous connaissons bien les différentes caractéristiques de ce parcours initiatique qui vous conduit de collaborateur à associé. Nous sommes capables de comprendre les problématiques de chacune des étapes de la vie de l’avocat.

Matthieu Hy – Le mandat de membre du Conseil de l’Ordre est l’une des nombreuses façons de s’investir dans la profession. Laëtitia a eu un fort investissement syndical puisqu’elle est ancienne présidente de l’UJA. J’ai aussi appartenu à l’UJA pendant de nombreuses années sur un mode plus récréatif puisque j’ai été directeur de la Revue à deux reprises. Ma première approche de l’institution ordinale a été en tant que Secrétaire de la Conférence.

Pourquoi ce binôme ?

Matthieu Hy – Nous nous connaissons depuis le début de notre exercice professionnel. Nous avons des parcours différents qui se sont rejoints puisque nous travaillons ensemble aujourd’hui.

Laëtitia Marchand – Il nous a semblé en effet très naturel de nous présenter ensemble car nous nous connaissons bien et que nous avons eu en même temps l’envie de présenter notre candidature au Conseil de l’Ordre.

Quels sont les idées que vous aimeriez défendre ?

Laëtitia Marchand – L’accompagnement des avocats en difficulté et la lutte contre les discriminations et les différentes formes de souffrance au travail constituent les principales valeurs que nous souhaitons porter. A l’heure des réseaux sociaux, il nous semble important de participer à modernisation de notre déontologie. 

Matthieu Hy – Pratiquant tous les deux la matière pénale, la défense des droits de la défense et du secret de l’avocat sont évidemment des combats que nous souhaitons porter. Ces enjeux sont plus que jamais d’actualités et le seront quoi qu’il arrive en 2022 à l’occasion des élections présidentielle et législative.

Quelle est votre vision de l'avocat de demain ?

Matthieu Hy – Parmi les idées que nous défendons, il y a la promotion de la formation et des nouvelles technologies comme outils de développement des cabinets. L’avocat de demain sera nécessairement extrêmement bien formé dans son domaine de compétence compte tenu de l’incessante plus grande complexité du droit. S’agissant des nouvelles technologies, il nous paraît important que l’avocat investisse les legaltech et ne voit pas les nouvelles technologies comme une menace pour son activité mais plutôt comme une façon de la recentrer sur sa véritable valeur ajoutée.

Laëtitia Marchand – Nous voulons contribuer à ce que l’avocat de demain soit convaincu que l’Ordre peut l’aider et le soutenir à la fois dans son quotidien et lors d’accidents de la vie. A cette condition, l’avocat de demain sera épanoui dans son exercice professionnel.

Propos recueillis par Léa Verdure