Sandrine Benaroya : « Je souhaite poursuivre le développement du cabinet, tout en conservant son identité et sa réputation »

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Le Monde du Droit a interrogé Sandrine Benaroya, spécialisée en Corporate – Private Equity, qui vient d'être nommée associée au sein du cabinet Fairway.

FAIRWAY vous a nommé en qualité d’associée, selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?

L’Histoire d’une rencontre entre d’une part, les associés de FAIRWAY désireux de poursuivre leur développement en agrégeant une pratique Corporate/Private Equity forte et d’autre part, mon souhait de rejoindre un cabinet répondant à un cahier des charges précis :

  • En premier lieu, des vrais professionnels. Je place la qualité du service rendu au-delà de toutes les autres considérations, et je souhaitais avoir une confiance absolue dans les qualités professionnelles de mes associés. C’est indéniablement le cas chez Fairway. Les associés et la plupart des collaborateurs sont passés par des grandes maisons, avec un niveau d’exigence fort. Le « taux de retour » des clients est d’ailleurs un record ici.. !
  • En second lieu, un cabinet qui base son activité et son développement sur le collectif. Je suis convaincue que sans une vraie entente au sein du cabinet et une vision commune, il n’y a pas de long terme. De par leur complexité, les dossiers nécessitent aujourd’hui des compétences multiples (que ce soit le Corporate et le Fiscal ou le Financement, la Construction et l’environnement), la force d’un cabinet, me semble-t’il, est de considérer à chaque instant qu’il s’agit de satisfaire un client du cabinet et non celui de tel ou tel associé. Les guerres de chapelle, même souterraines, sont nécessairement préjudiciables aux clients.
  • En troisième lieu, un cabinet ouvert, en action et désireux de continuer à évoluer. Notre métier change rapidement, les besoins des clients aussi et les méthodes de travail d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’hier. Nous sommes passés à l’ère de l’ultra-pragmatisme et de l’ultra-réactivité. Nous sommes là pour résoudre les problèmes et parvenir rapidement à un deal.

Nous étions en ligne sur cette vision et c’est ce qui nous a conduit à prendre ensemble la décision de mon intégration.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Pour démarrer un cursus complet en gestion à l’Université, avant de tomber rapidement en amour pour le droit, et en particulier pour le droit des affaires.

Après une première année en tant que fiscaliste, j’ai compris que la dimension qui m’attirait le plus était la négociation. La fiscalité ne répondait pas totalement à mes attentes de ce point de vue et j’ai donc basculé vers les activités de M&A/ Private Equity, d’abord au sein du cabinet Hoche, puis pendant 20 ans au cabinet Ayache qui a évidemment beaucoup grandi depuis mon arrivée en 2001.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’aurai volontiers répondu Harvey Specter mais il y a un anachronisme évident… Plus sérieusement, mes clients sans aucun doute sont les personnes qui ont le plus influencé ma carrière !

C’est au travers de mes rencontres sur les dossiers que je me suis construite professionnellement. Le fait d’avoir la chance de travailler à la fois avec des entrepreneurs, des dirigeants et des fonds d’investissement m’a permis d’acquérir une faculté d’adaptation importante. Le point commun était de parvenir à un deal.

L’un de mes plus anciens clients qui me demandait toujours d’obtenir des choses impossibles, me répétait sans cesse « essayer, c’est réussir » … et dans les faits, il avait souvent raison !

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Probablement l’émotion de l’un de mes clients quand il a racheté quatre années après l’avoir cédée, dans le cadre d’une procédure de conciliation, l’entreprise qu’il avait créée et qu’il avait été contraint de vendre,.

Il est évident quand on aime ce métier que l’avocat n’est pas simplement là pour écrire des contrats mais qu’il vit les deals avec ses clients. Dans le cas présent, le closing s’est tenu dans les locaux de l’entreprise où tous les salariés s’étaient réunis pour accompagner le retour du patron prodigue.

Qui conseillez-vous ?

J’ai la chance d’avoir à la fois une clientèle et des dossiers variés et j’ai bien conscience que cela n’est pas offert à tout le monde. J’accompagne en général les clients sur leurs opérations successives : l’acquisition, la réorganisation, les croissances externes, la cession, etc.

En termes de clientèle, je conseille à la fois des entreprises (majoritairement des grosses PME et des ETI) et des fonds d’investissement (majoritairement mid-cap). La palette d’interlocuteurs est assez variée tout comme les secteurs d’activités.

J’interviens beaucoup dans le milieu de l’audiovisuel, des media et du divertissement mais également dans le retail et l’industrie. C’est plutôt sympathique de passer d’une négociation sur la vente de bijoux à une réorganisation dans la plasturgie, en ayant intercalé une croissance externe dans le cinéma…C’est la richesse de notre activité.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ? 

Poursuivre le développement du cabinet, tout en conservant son identité et sa réputation  qu’il a actuellement. C’est ce que les clients viennent chercher chez Fairway et ce que nous aimons leur donner.

Propos recueillis par Emma Valet