Blaise-Philippe Chaumont, Associé, de Gaulle Fleurance & Associés

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blaise-philippe chaumontLe Monde du Droit a interrogé Blaise-Philippe Chaumont qui vient de rejoindre de Gaulle Fleurance & Associés en tant qu'associé.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre de Gaulle Fleurance & Associés ?

J’ai vite compris que de Gaulle Fleurance était le bon cabinet pour moi. J’apprécie son approche transversale des dossiers et le travail en équipe, qui tranche avec l’organisation très cloisonnée de nombreux cabinets. Je suis convaincu que c’est la bonne manière de servir les clients. D’ailleurs, j’ai interrogé des clients du cabinet avant de franchir le pas et 100% des retours ont été enthousiastes ! De Gaulle Fleurance est en outre un cabinet très dynamique, créatif et doté d’une forte culture entrepreneuriale. Le parcours accompli en 10 ans est impressionnant. Les associés que j’ai rencontré m’ont donné très envie de me joindre à l’aventure des 10 prochaines années.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Il y a eu trois fils rouges dans ma carrière : l’international, la vie des affaires et la fiscalité. Entré à Bercy en 1999 après Sciences-Po et l’ENA, je suis devenu chef du bureau du contrôle fiscal international en 2000, puis je suis parti à Londres exercer un métier de banquier à la Banque européenne de reconstruction et de développement. Fin 2005, j’ai rejoint la direction de la législation fiscale pour m’occuper de la négociation des conventions fiscales. Enfin, je suis entré en cabinet ministériel en 2009, d’abord comme conseiller pour la politique fiscale, puis directeur adjoint et enfin directeur de cabinet du Ministre du Budget jusqu’aux élections présidentielles. J’ai eu la chance de travailler avec quatre ministres très différents et très talentueux : Christine Lagarde, Eric Woerth, François Baroin et Valérie Pécresse.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’ai rencontré beaucoup de fortes personnalités dans ma carrière, qui m’ont inspirées ou impressionnées. C’est difficile de n’en citer que quelques-unes. Christine Lagarde bien sûr, a été pour moi une magnifique ambassadrice du métier d’avocat. Je citerai aussi Gérard Bouriane, qui a été mon premier patron à Bercy. Il m’a appris à toujours garder les pieds sur terre quand on aborde un dossier techniquement complexe.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Il y en a beaucoup et dans des domaines très variés. Je garde un excellent souvenir des longues nuits passées aux côtés de François Baroin au Parlement pour porter la réforme de l’ISF. Sur un autre registre, la négociation de la convention fiscale avec les Etats-Unis a été une expérience passionnante, humainement et techniquement.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’ai eu la chance au fil de mes expériences de me plonger dans l’ensemble des problématiques juridiques et financières auxquelles sont confrontées les entreprises, de la création d’un fond d’investissement à la négociation d’un plan de reprise dans le cadre d’un redressement judiciaire en passant par des opérations de fusion-acquisitions. C’est avant tout cette compétence transversale que je souhaite valoriser car elle n’est pas si courante. J’ai par ailleurs une compétence technique affutée en fiscalité internationale.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La fiscalité continue malheureusement à faire l’actualité, sur tous les domaines : impôt à 75%, retour à l’ISF et au bouclier fiscal, taxation des terrains non bâtis, limitation des déductions d’intérêts des entreprises. Les Français se passionnent pour les débats fiscaux mais il est temps de prendre conscience que l’instabilité permanente de la législation fiscale est devenue un vrai handicap de compétitivité pour la France. Comment voulez-vous qu’une entreprise investisse quand elle doit mettre un point d’interrogation sur la ligne « fiscalité » de son business plan ?

Qui conseillez-vous ?

Je m’installe dans un nouveau métier donc ma clientèle est à constituer. J’ai des habitudes de travail avec des cadres dirigeants de nombreux groupes et je connais très bien le secteur immobilier et le secteur financier. 

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

L’ambition du cabinet est claire : devenir un acteur incontournable de la Place. Pour ce faire de gaulle Fleurance & Associés doit encore gagner en notoriété auprès des grands comptes. Mon objectif est que les dirigeants de grands groupes et les investisseurs sachent qu’ils peuvent s’appuyer sur des équipes de grands professionnels chez de de Gaulle Fleurance lorsqu’ils envisagent des transactions.

 

Propos recueillis par Arnaud Dumourier