Aloïs Ramel, Associé, Seban & Associés

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alois ramelLe Monde du Droit a interrogé Aloïs Ramel qui vient d'être nommé Associé au sein du cabinet Seban & Associés. 

Depuis quand exercez-vous au sein du cabinet SEBAN & ASSOCIES ?

J’ai rejoint le cabinet Seban & associés il y a une dizaine d’années pour y effectuer mon stage final EFB et n’ai pas quitté la structure depuis. A l’époque, ce qui m’avait décidé à postuler puis à accepter l’offre de collaboration qui m’a été faite était la réunion de l’excellence professionnelle et de la qualité des relations humaines du cabinet, qui ne se sont jamais démenties. Le cabinet a une activité entièrement dédiée aux acteurs publics et parapublics et propose un alliage unique de compétences à leur service, en droit public bien entendu mais également en droit pénal et en droit privé. Les enjeux de service public étant à mes yeux les plus intéressants qui soient, je ne pouvais qu’être attiré par cette structure, dont l’organisation ambitieuse correspondait en tous points à mes attentes. Le très fort dynamisme de la structure (25 avocats à mon arrivée, plus de 70 aujourd’hui) a également été un facteur de séduction déterminant.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après un cursus complet à Paris 2 en droit public (DEA droit public interne et DESS Juriste territorial), j’ai intégré Sciences Po Paris (master Affaires publiques). J’ai, tout au long de ce parcours universitaire, effectué différents stages particulièrement formateurs (DGCL, Médiateur de la République, 1ère sous-section du Conseil d’Etat, grands cabinets d’avocats), avant d’entrer chez Seban & associés pour mon stage final EFB. Il s’agit de mon unique expérience de collaboration mais j’y ai exercé différentes fonctions (collaborateur junior, senior, chef de pôle, directeur) qui m’ont appris de nombreuses facettes de la profession d’avocat : traitement des dossiers, bien sûr (aussi bien en conseil qu’en contentieux), définition de stratégies, relation avec la clientèle, atteinte d’objectifs, encadrement d’une équipe de cinq avocats, participation à des actions de développement (articles, conférences, colloques) ou encore activité de formation, tant à destination de clients que d’étudiants (cours à Paris 11 et à Sciences Po Paris).

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’ai eu la chance d’évoluer dès mes débuts au contact de Didier Seban, créateur du cabinet. Sa connaissance sans égale du monde des acteurs publics, sa vision juridique à 360 degrés, son approche stratégique des dossiers et la relation qu’il sait instaurer avec ses clients ont été autant de sources d’inspiration et de progression pour moi. Je n’oublie pas non plus Jean-Louis Vasseur, auprès de qui j’ai eu le privilège de travailler pendant plusieurs années, qui m’a transmis son sens de la perception des enjeux politiques des dossiers.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Difficile d’établir un classement… Je pense bien sûr à certains dossiers aux très forts enjeux gagnés, bien négociés, à ceux dans lesquels on a évité le pire par des conseils avisés, ceux dans lesquels on a permis d’optimiser les intérêts d’un client par une prise de risque mesurée au plus juste ou grâce à une touche d’imagination, qui peut aussi avoir sa place dans notre métier. Je pense aussi, plus précisément, aux contentieux, que nous avons portés jusqu’au Conseil constitutionnel, pour le compte d’une majorité de départements contestant les modalités de compensation des allocations individuelles de solidarité, après de belles batailles devant toutes les juridictions administratives et un formidable travail de stratégie et de coordination.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Je serai en charge des secteurs de la vie des acteurs publics et des transports publics, qui, pour être distincts, n’en présentent pas moins des points communs. Comme son nom l’indique, le secteur Vie des acteurs publics suggère un large domaine de compétences et la faculté de traiter des dossiers transversaux. Au cœur de sa compétence se trouvent les problématiques liées à la démocratie locale, aux relations administration-administrés, à la police administrative, au fonctionnement des services publics locaux et des structures locales, aux transferts de compétence entre collectivités, etc. Je traite également les dossiers dits « atypiques », ne correspondant aux domaines de spécialisation d’aucun autre secteur du cabinet. Mon activité en droit des transports est tout aussi variée : environnement légal et réglementaire des transports publics, répartition et transfert des compétences entre les personnes publiques, financement des transports publics et des infrastructures, organisation juridique de la billettique et de la tarification, responsabilités, passation et exécution des conventions TER…

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Je voudrais contribuer au développement harmonieux de ce cabinet, permettre que l’ensemble des personnes qui y travaillent continuent à s’y sentir aussi bien que lorsque la structure ne comptait qu’une vingtaine de collaborateurs, tout en maintenant très élevées les exigences de qualité qui font notre réputation. Je pense qu’il est précieux pour un cabinet de pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs compétents et expérimentés, en recherche de stabilité. Par ailleurs, les secteurs dont j’ai la charge ont connu une forte croissance ces dernières années et je souhaite entretenir cette dynamique tout en investiguant des champs d’activité nouveaux ou encore balbutiants : les récentes lois de réforme de l’organisation publique locale ont entrainé de nombreux bouleversements dont on commence à peine à appréhender les implications pratiques, qui devront souvent entrainer de nouveaux ajustements !

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)