Christine Le Bihan-Graf, Associée, De Pardieu Brocas

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christine le bihan-graf de pardieu brocas maffeiLe Monde du Droit propose une interview de Christine Le Bihan-Graf nouvelle Associée du cabinet De Pardieu Brocas Maffei au sein d'un nouveau département dédié aux activités industrielles.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre De Pardieu Brocas Maffei ?

J'ai choisi de Pardieu, Brocas, Mafféi car il s'agit d'un cabinet français indépendant de référence en droit des affaires, dans lequel mes compétences sont complémentaires de celles des autres associés, notamment dans les secteurs faisant l'objet de régulations spécifiques comme ceux de l'énergie, de l'audiovisuel, des télécommunications, des transports et de la distribution ou encore de la santé. Mon expérience dans le domaine des infrastructures viendra également renforcer l'expertise du cabinet dans un domaine d'activité où son développement a été particulière important ces dernières années.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Agrégée de philosophie, j'ai décidé après plusieurs années d'enseignement et de publication de passer l'ENA. A la sortie de cette école, j'ai choisi le Conseil d'Etat où j'ai pratiqué pendant 5 ans le droit de l'audiovisuel et de celui de la responsabilité. De 2003 à 2006, j'ai occupé les fonctions de Directrice, adjointe au directeur général de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, dans les services du Premier ministre (2003-2006) où j'ai piloté plusieurs dossiers de modernisation de la fonction publique, en particulier le dossier de réforme des retraites pour lequel j'étais chargée des négociations avec les fédérations syndicales. J'ai ensuite occupé en 2006 le poste de Secrétaire générale du ministère de la culture et de la communication, poste que j'ai créé et dans lequel j'ai contribué notamment, aux côtés du ministre, au pilotage du projet Louvre à Abou Dabbi. De 2008 à 2011, j'ai exercé les fonctions de Directrice générale de la commission de régulation de l'énergie, l'autorité chargée d'ouvrir à la concurrence le marché de l'énergie. J'y ai fait de la tarification d'infrastructures, de l'approbation d'investissements dans les réseaux, de l'analyse de tarifs de vente, de la surveillance de marchés entre autres activités.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Il est difficile d'isoler une personne en particulier. Chacun de nous se construit à travers une multitude de rencontres qui influencent nos choix à chaque étape de la vie. Nous sommes également redevables aux générations qui nous ont précédées et ont sur nous une influence parfois plus importante encore que celles des vivants. Les auteurs que nous avons lus, les œuvres d'art qui ont modifié notre manière de voir le monde ou encore les personnages historiques me semblent aussi présents de ce point de vue que les personnes réelles que nous avons rencontrées. Victor Hugo, Stevenson, Henry James, Leibniz ou encore Spinoza ont été inspirateurs pour moi de décisions et d'initiatives concrètes, d'inflexions dans mon parcours professionnel marqué par un souci de polyvalence et de pluralité des expériences autant que mes professeurs, mes proches ou les personnalités remarquables qu'il m'a été donné de rencontrer dans ma vie professionnelle.

Quel est le meilleur souvenir dans votre carrière ?

Puisque je me lance dans une nouvelle aventure, j'ai envie de dire que ce qui compte ce sont les souvenirs futurs, c'est-à-dire ceux que je vais fabriquer dans mes nouvelles fonctions. Ce sont les réussites et les défis à venir. Cependant, sans éprouver de nostalgie particulière, je me souviens de ma collaboration avec ce grand chercheur qu'est Philippe Kourilsky, un des grands noms de la génétique en France, pour la rédaction d'un ouvrage sur le principe de précaution, comme d'une rencontre très stimulante. Toutefois, mes meilleurs souvenirs s'attachent en fait plutôt à des projets qu'à des individus. La première réforme des retraites de 2003, le projet du Louvre à Abou Dabbi, le pilotage du projet smart grids à la CRE sont pour moi autant d'expériences heureuses. A chaque fois, il s'agit de projets collectifs dans lesquels la rencontre entre plusieurs expertises et l'alchimie entre les compétences a permis d'atteindre un objectif qu'aucun individu n'aurait pu atteindre séparément.

Quels sont vos domaines de compétences ? Qui conseillez-vous ?

L'idée est de créer un département dédié aux activités industrielles, et notamment celles qui se développent dans des secteurs où les pouvoirs publics sont très présents, directement ou par l'intermédiaire d'une autorité de régulation comme c'est le cas dans les secteurs de l'énergie, de l'audiovisuel, des télécommunications, des transports et de la distribution postale, ou encore de la santé.

 

 

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER