Frédéricque Milotic, Avocate, Delsol

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Frédéricque Milotic, Avocate, DelsolLe Monde du Droit a rencontré Frédéricque Milotic qui vient de rejoindre le département "Droit des sociétés - Fusions-acquisitions" du cabinet Delsol Avocats. 

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre DELSOL Avocats ?

A ce stade de ma carrière, j’avais besoin de nouveaux défis ; j’avais également envie d’intervenir dans un cadre plus full-service, en synergie avec des professionnels d’autres secteurs du droit pour élargir mon champ de vision… J’ai été séduite d’abord par la culture entrepreneuriale du cabinet et par sa volonté de développement continu mais harmonieux. Ce qui a finalement emporté ma décision, c’est sa vision du métier d’avocat, son souci constant de la satisfaction individuelle de chaque client et l’importance accordée à la relation humaine.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai débuté en 1991 chez Arthur Andersen International. Ensuite, j’ai occupé pendant quatre ans les fonctions d’attachée de direction chargée du juridique au sein du groupe de logement social SOLENDI. Fin 1998, je suis revenue à la profession d’avocat et j’ai intégré le cabinet Orsay, dont je suis devenue associée en 2001 et où j’ai créé le département dédié aux financements d’acquisitions. Début 2012, j’ai rejoint le département "Droit des sociétés – Fusions-acquisitions" de Delsol Avocats.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

20 ans se sont écoulés depuis mes débuts Tour Gan et l'apprentissage de la fameuse rigueur des Big Five devenus depuis les Fat Four ! Impossible donc de citer toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont eu une influence sur ma carrière, mais impossible aussi de ne pas citer Pierre Jouglard, qui le premier m'a fait faire le saut dans le grand bain du private equity, et Samira Friggeri, qui m'a patiemment initiée au maniement des chiffres et des tableaux.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Un choix difficile à faire parmi tous les closing auxquels j'ai eu la chance de participer. Fin d'un dossier pour les avocats que nous sommes, mais aussi fin d'une histoire pour les vendeurs et début d'une aventure pour les acquéreurs et souvent beaucoup d'émotion. Je me souviens en particulier d'un closing organisé dans un hôtel de campagne bien trop exigu pour accueillir tous les intervenants, et du choc de l'assistante du dirigeant, non informée de la transaction en cours : venant pour une simple assemblée, elle s'est vu remettre en paiement de ses actions un chèque d'un montant tel qu'elle pensait qu'il y avait eu une erreur de virgule !

Quels sont vos domaines de compétences ?

La majeure partie de mes missions concerne des opérations de private equity, de capital investissement et des opérations à effet de levier. Je suis également identifiée sur les financements d’acquisition : contrats de prêt, contrats d’OBSA, conventions de subordination, conventions sur le rang, sûretés, etc.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Dans un contexte économique instable, l'accès au financement bancaire risque d'être plus difficile pour les entreprises et les fonds d'investissement. La dette mezzanine, sous une forme innovante appelée "unitranche", devrait constituer une option de financement alternative. Déjà en 2011, près de 555 M€ ont été investis en unitranche. Plus souple qu'une dette senior amortissable, l'unitranche combine la dette senior et la dette subordonnée en un seul et même instrument. Remboursable in fine, l'entreprise qui en bénéficie est ainsi libérée du poids de l'amortissement annuel de la dette senior. Bien que plus cher que le financement traditionnel, cet outil dont le taux unique est de l'ordre de 11%-12% avec une partie d'intérêts cash, une partie d'intérêts capitalisés et des warrants au cas par cas, permet donc aux sociétés de consacrer leurs cash-flows aux investissements tout en contribuant à la création de valeur.

Qui conseillez-vous ?

J’interviens principalement pour le compte d’établissements financiers, qu’il s’agisse de banques, de fonds d’investissement ou de fonds mezzanine.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Je suis ravie de mettre mon expérience, ma compétence et mon énergie au service des ambitieux projets de développement de ce cabinet, notamment au sein du bureau de Paris. Rejoindre une équipe pluridisciplinaire de 70 avocats, dont 19 associés, est une aventure personnelle et professionnelle passionnante dont la finalité est de proposer un service toujours plus complet et adapté à chaque client.