Frédéric Broud, Avocat Associé, Racine

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Le Monde du Droit a rencontré le nouvel associé du cabinet Racine, Frédéric Broud, co-responsable de l’équipe Droit Social de Racine Paris avec Alain Ménard. 


Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Racine ?

Après 10 années passées au sein d’une structure d’une vingtaine d’avocats, j’ai souhaité rejoindre avec mon équipe une structure « full service » pour répondre de façon plus opérationnelle à la demande de certains de mes clients qui m’ont incité à chercher plus de synergie avec d’autres spécialistes du droit.

Racine m’est apparue une structure idéale en termes de projet, de savoir-faire et de réputation.

Durant la phase de négociation, j’ai également découvert que le critère humain revêt une importance toute particulière chez Racine, ce qui correspond à ma culture et au projet de cabinet tel que je l’envisage.

Pouvez-vous décrire votre propre parcours ?

Après une formation de fiscaliste, je me suis rapidement spécialisé en droit du travail à la demande de mon tout premier cabinet.

A cette époque, tout était à définir en matière de restructuration, d’organisation du temps du travail et on commençait à découvrir que le conseil en droit social impliquait également la prise en compte et la compréhension des enjeux économiques et financiers de l’entreprise.

J’ai ensuite rejoint le Cabinet Lebray Gaillot Gravel au sein duquel j’ai rencontré Philippe Toison et Hugues Villey, avec lesquels j’ai créé une structure d’une vingtaine d’avocats dans laquelle j’ai développé la pratique de droit du travail.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Je n’ai pas eu de mentor mais les évènements et les épreuves qui jalonnent une carrière ainsi que les rencontres professionnelles ont contribué à ma formation.

Dans le cadre de ma première expérience, j’ai été sensibilisé à l’organisation et à la gestion du cabinet d’avocats par Jean de Mourzitch, à l’époque Président de l’ANAAFA, qui m’a encore récemment aidé dans mon choix de rejoindre Racine.

La décision de créer une structure a été une étape particulièrement riche et parfois douloureuse lorsqu’il faut quitter des personnes avec lesquelles on a vécu professionnellement pendant de nombreuses années.

J’ai également une pensée pour Olivier de Surzur, collaborateur qui m’a accompagné durant cette période et qui est décédé à l’âge de 30 ans.

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?

La profession d’avocat offre de nombreux moments de joie et d’excitation : le sentiment d’avoir à un moment précis l’idée qui fait le bon conseil, la confrontation de l’épreuve de la plaidoirie dans un dossier à enjeu, la reconnaissance du client …

Mais, être avocat, comme le dit un de mes amis avocat, c’est « vendre la confiance ». J’ajoute la confiance de mon équipe et de mes associés est, me concernant, la condition nécessaire pour réussir.

Alors disons que le meilleur souvenir c’est la reconnaissance renouvelée des clients qui nous confient leurs intérêts et de l’équipe qui m’entoure.

Quels sont vos domaines de compétence ?

Je suis un « généraliste en droit du travail » au sens noble du terme.

Je conseille les DRH et les directions générales sur toutes les questions relevant de ce droit avec une expertise particulière en matière de restructuration d’entreprise et plus généralement en ce qui concerne l’organisation du travail (durée du travail, incentive, …).

Parallèlement, je développe depuis quelques années, le conseil aux dirigeants et aux équipes de dirigeants, ce qui nécessite un support important en matière de droit des sociétés et de droit fiscal que je trouve chez Racine.


Quelles sont, selon vous, les activités marquantes de ces dernières années dans ces secteurs d’activité ?

L’activité est très riche en droit du travail, mais je citerai en particulier :

- En matière de restructuration, les décisions récentes (notamment la Cour d’Appel de Paris, 12 mai 2011, n° 11-01547) sur les conséquences du défaut de motif économique dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi ;

- En matière d’organisation du temps de travail, les attaques contre le forfait jours et notamment l’arrêt du 29 juin 2011 n° 09-71107 ;

- D’une manière générale, les remises en cause des avantages catégoriels même si la décision du Tribunal de Grande Instance de Paris du 29 novembre 2011 n°10-05909 vient nuancer la jurisprudence de la Cour de Cassation de 2009.

Qui conseillez-vous ?

La plus grande partie de notre activité est consacrée à la représentation d’entreprises françaises ou étrangères, principalement dans les secteurs de l’environnement, de la transmission d’informations, du trading, du transport et des services.

Le conseil aux dirigeants connaît un important essor mais en ce domaine je ne peux donner aucun élément d’information compte tenu de la visibilité de nos clients.

Quels sont vos objectifs pour le Cabinet ?

Contribuer, avec mon équipe, au développement de Racine en faisant du droit social une pratique de référence tant en interne qu’en externe.