Michel Franco, Directeur juridique d'Atequacy

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Michel Franco - Directeur juridique - AtequacyLe Monde du Droit a rencontré  Michel Franco qui vient d'être nommé Directeur juridique d'Atequacy en charge d’animer le service Audit et Juridique et également responsable du service recherche & développement.

Pourriez-vous vous présenter brièvement ?

Ce qui me caractérise se résume à la fois à mon double parcours universitaire, à ma double culture de privatiste et de publiciste, à mon double parcours en cabinet et en entreprises et à ma double connaissance du secteur public et du secteur privé. En somme, mon parcours de généraliste confronté à des problématiques différentes et ma maturité, me confère à la fois une vision globale des problèmes des entreprises et une expertise pointue de spécialiste.

Qu'est-ce qui a motivé votre décision de rejoindre Atequacy ?

ATEQUACY résume en fait mon parcours : répondre aux besoins de l’entreprise après les avoir bien intégrés à partir d’une expertise avérée. J’ajoute que pour un juriste dans l’âme, le fait que les producteurs soient en partie des juristes, suscite en moi un engouement tout particulier. Enfin, la taille, les méthodes, les outils, l’éthique, la notion de respect du client et la performance d’ATEQUACY m’ont réellement séduit.

Sur quel type de contentieux intervenez-vous principalement ?

Le contentieux n’est que l’aval de notre métier, même s’il est réellement prégnant dans notre métier. A la base, nous réalisons des audits pour analyser ce qui relève du contentieux ou pas. Nous accompagnons également le client, dans une démarche de conseil et surtout d’ingénierie sociale. Puis lorsqu’il y a matière à contentieux, nous n’hésitons pas à accompagner vigoureusement nos clients, avec l’appui de nos avocats dans le contentieux. A cet égard, il s’agit d’un contentieux du droit social et plus particulièrement de la sécurité sociale, si bien que nous travaillons quotidiennement avec notre réseau de médecins et de technicien. C’est un contentieux très technique qui suppose une expertise bien affirmée.

Vous arrive-t-il d’externaliser certaines fonctions ?

ATEQUACY, sur son cœur de métier n’externalise rien. C’est en raison de son modèle même. Son savoir-faire est traité en direct par ses experts. En revanche, il faut que chaque professionnel puisse être à la pointe de son expertise. Ainsi, nous externalisons le recours aux médecins. Idem, pour le développement de nos systèmes d’information que nous mettons à la disposition de nos clients. Enfin, nous disposons d’un réseau d’avocats compétents dans des matières précises auxquels nous avons recours devant les prétoires. C’est une forme d’externalisation pour avoir recours à l’excellence. Mais en réalité, pour moi, mon rôle est d’animer et de coordonner ces réseaux de partenaires.

Pourriez-vous nous parler d’un événement d’actualité marquant dans votre domaine d’expertise ?

En effet, j’arrive depuis quelques semaines dans ce métier et à partir du 1er janvier 2012, une nouvelle tarification des accidents professionnels sera mise en application. Cette tarification peut paraître plus souple, mais dans la réalité il n’en est rien. Il suffit pour s’en convaincre de se livrer à une simple lecture du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) qui permet de comprendre les enjeux : la branche accident du travail et maladies professionnelles, en équilibre doit directement financer plus fort que jamais la branche maladie. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que les entreprises, nos clientes, vont être ponctionnées très lourdement. La vigilance doit donc plus que jamais être la règle dans la gestion de son taux de cotisation !

Comment est organisée la direction juridique ?

La direction audit et juridique que j’anime est conséquente et intègre une équipe juridique composée de juristes et assistants juridiques. L’équipe de juristes est dotée d’une expérience et d’une formation pointue (des masters 2 ou plus dans le droit social) avec pour beaucoup une expérience directement opérationnelle en Caisse. Il ne s’agit donc pas chez ATEQUACY, d’une fonction support mais bien d’une fonction de production, couplée à des problématiques recherche et développement. L’équipe est organisée en pôles de compétences animés par des responsables juridiques. 3 pôles sont consacrés à la production juridique et à l’audit. Un autre pôle est plus en charge en charge de l’innovation : recherche d’arguments et moyens nouveaux, documentation, veille, intelligence juridique etc.
Nos juristes sont tous à la « pointe » de l’innovation et de la veille juridique.

Comment fonctionne la direction juridique ?

Nous avons deux principes fondateurs : la culture du service et celle du résultat.
Nous avons trois axes d’intervention : la spécialisation (chaque sujet est traité par le juriste le plus pointu dans son domaine), le mode projet (chaque client a une spécificité propre et nous développons un vrai projet entrepreneurial pour chaque mission), l’action matricielle (nous croisons les compétences, des auditeurs, des spécialistes de l’ingénierie social, et des experts en contentieux dans une même finalité : le résultat).
Nous avons une démarche unique : la qualité dans le cadre du travail articulé autour de processus eux-mêmes déclinés en procédures d’intervention pour avoir la meilleure gestion du risque possible au profit de nos clients.

Comment voyez-vous votre rôle ?

Compte tenu des enjeux pour nos clients et de la taille de mon équipe, je suis à l’évidence un animateur. Mais je ne m’exonère jamais de produire moi-même. On ne peut pas soutenir une vision de directeur, de mon point de vue, sans mettre la main à la pâte. Il est essentiel de connaître de près les aspects concrets du métier pour répondre aux attentes des clients. Cela dit, je me dois d’avoir une vision plus globale des sujets, une vision des enjeux stratégiques et inscrire mon action dans un cadre organisationnel clair et efficient.

Quelles sont les spécificités propres à une entreprise comme Atequacy ?

ATEQUACY est une société de conseil aux entreprises positionnée dans l’ingénierie sociale. Elle est donc au cœur de la vie des entreprises et en particulier des entreprises de main d’œuvre. Elle permet de faire du social un instrument de performance à une époque où le chômage est dévastateur. Je considère que c’est donc une entreprise qui véhicule haut et fort, la valeur du travail. Je me sens en symbiose avec cette valeur et je suis donc totalement épanoui dans mon rôle de directeur juridique. De surcroît, j’ai la chance d’être dans une entreprise qui connaît la croissance et qui embauche…
Enfin bien que d’une taille significative, ATEQUACY demeure une entreprise à taille humaine. L’ambiance y est bonne, conviviale et les circuits de décisions sont courts si bien que l’efficacité est au rendez-vous.

Pouvez-vous nous raconter votre "journée-type" ?

La journée type est quelque chose d’atypique pour moi. Nous devons en effet nous adapter aux besoins du client et à l’actualité qui dans le domaine du social est toujours brûlante. Une journée type est pour moi d’avantage un « cocktail type », à base d’une dose de management, une dose d’organisation, une dose de production, une dose de stratégie, une dose de « brain storming », le tout lié à un remue méninge permanent pour trouver de nouvelles solutions. C’est donc un cocktail à consommer sans modération !

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER