Pour la FNUJA, Christian Charrière-Bournazel cède aux dictats de Christiane Féral-Schuhl

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Le Président de la FNUJA, Roland Rodriguez, a vivement critiqué l'accord intervenu entre le Président du CNB et le Bâtonnier de Paris aboutissant à la création d'une commisssion sur la gouvernance des avocats.

Si la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) se félicite de la perspective du retour du Barreau de Paris au sein du Conseil national des barreaux (CNB), elle déplore "qu'en contrepartie, Monsieur Charrière-Bournazel ait cédé à la pression de Madame  Féral-Schuhl, en acceptant un accord instituant une commission Ad Hoc destinée à conduire les travaux de réforme de la gouvernance, ce qu'il n'avait ni le droit, ni la légitimité de faire"

Roland Rodriguez reproche au Président Charrière-Bournazel d'avoir violé deux résolutions de l'assemblée générale du CNB.
Il indique que  "
l'assemblée générale avait donné mandat au bureau du CNB pour conduire la réforme de la gouvernance. Elle a même tacitement confirmé ce mandat lors de sa réunion du samedi 6 juillet. La mission confiée à cette commission Ad Hoc est en contradiction flagrante avec ladite résolution."
Il ajoute que  "l'assemblée générale s'était vivement opposée à la création d'une commission extérieure au CNB pour conduire la réforme de la gouvernance. Le principe de la commission Ad Hoc annoncée ce 10 juillet, composée de personnalités certes respectables, mais dont 2 seulement sont élus au CNB, est, là encore, en contradiction flagrante avec la résolution de l'institution nationale représentative".

Le Président de la FNUJA affirme qu’il avait apprécié en son temps, la position de M.Charrière-Bournazel qui avait notifié à Mme Féral-Schuhl que le CNB n’était pas "un organe destiné à ratifier les dictats de telle ou telle composante" mais 'force est de constater', que "Monsieur Charrière-Bournazel, ancien bâtonnier de Paris, vient de céder aux dictats de Madame Féral-Schuhl, et ce alors qu’il n’avait aucun mandat pour le faire".

Aussi, il appelle  "l'ensemble des personnalités citées comme faisant partie de cette commission à respecter les décisions de l'assemblée générale souveraine du CNB et à renoncer à participer à ce groupuscule illégitime et dénué de représentativité.".

Enfin, la FNUJA annonce qu'elle "envisage tous les recours et procédures possibles à l'égard de cette décision unilatérale et sans fondement juridique du Président du Conseil National des Barreaux" lequel "vient de faire preuve du plus grand mépris à l'égard de la représentation nationale de la profession d'avocat" et doit donc en tirer toutes les conséquences selon les jeunes avocats.