Michèle Grégoire, Associée, Jones Day

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 Michèle Grégoire, Associée, Jones DayMichèle Grégoire, associée en contentieux et arbitrage international chez Jones Day, répond aux questions du Monde du Droit.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Jones Day ?

Jones Day est un cabinet solide, d'une envergure véritablement globale, à la hauteur des enjeux à venir.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après un Master à l’Université Libre de Bruxelles, je suis entrée au Barreau de Bruxelles. Parallèlement, j’ai étudié le droit suisse de l'exécution forcée et des obligations à l'Université de Genève et j'ai présenté ensuite une thèse de doctorat consacrée à la théorie générale du concours des créanciers. Cela m’a identifiée comme spécialiste de la restructuration d’entreprises. Je pratique et enseigne ces matières en Belgique et à l’étranger, notamment, depuis une dizaine d’années, à l’Université Paris II. Convaincue des liens toujours plus étroits entre la France et la Belgique, j’ai passé l’examen d’admission au Barreau de Paris. Aujourd’hui, je fais partie du Barreau des avocats à la Cour de cassation de Belgique, qui ne comporte que vingt avocats choisis en fonction de leur parcours et nommés par la Roi.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J'admire les avocats réputés à la fois comme praticiens et théoriciens. Bien entendu, j’ai été sensible aux valeurs de ma tradition familiale, liée à la magistrature et au Conseil d'Etat, ce qui m'a rendue attentive à l'éthique des affaires et à l'intérêt général. J’ai aussi rencontré plus récemment, notamment au Barreau de Paris et à l'Université Paris II, des personnes dont la force de caractère, la puissance de travail, la précision d'analyse et le professionnalisme m’ont impressionnée.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Ils sont nombreux : de grands procès gagnés, des négociations abouties, des restructurations réussies, des analyses juridiques innovantes adoptées par le législateur ou par la jurisprudence,... J’ai vu opérer plusieurs mondes : les banques, les fonds d’investissement avant tout, mais aussi le secteur immobilier, celui de la mode, le marché de l’art ou des métaux précieux, ou encore l’univers hospitalier qui, en Belgique, s’est récemment restructuré en profondeur. Cette variété est enthousiasmante et instructive.

Quels sont vos domaines de compétences ? Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La réorganisation du secteur bancaire est en marche. Comme spécialiste à la fois du droit bancaire et de la restructuration d'entreprises, pouvoir accompagner ce processus me paraît extrêmement stimulant.

Qui conseillez-vous ?

Les institutions bancaires et les fonds d’investissement publics ou privés dans tous les secteurs d’activités. Je suis par ailleurs régulièrement consultée dans mes matières de spécialisation par d'autres types d'entreprises, parfois par l’intermédiaire de leurs avocats, sollicitant un second avis ou mon intervention devant la Cour de cassation, le Conseil d’Etat ou la Cour constitutionnelle.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Contribuer à édifier au sein de Jones Day une 'Global Dispute Practice' de pointe sur la place de Bruxelles, en étroite synergie avec les autres bureaux et singulièrement celui de Paris et d'Amsterdam, en intervenant tant devant les juridictions de l'Ordre judiciaire, y compris les Cours suprêmes et la Cour de justice à Luxembourg, que devant les juridictions arbitrales nationales et internationales.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier