Acteurs du monde juridique, n'est-il pas temps de vous tourner pleinement vers l'open science ?

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Tribune de Celya Gruson-Daniel, chercheure associée au COSTECH (UTC), co-fondatrice de HackYourPhD, praticienne-chercheure chez Inno³, Lucie Sztejnhorn, chargée de mission pour le Fonds de dotation Open Law et Isabelle Gras, Conservatrice de bibliothèque au SCD Aix Marseille Université, membre d’Open Law, qui présente les perspectives de l’Open science dans le développement de l’innovation juridique. Coordination : Jean Gasnault, porteur du Prix #OpenThèse, coordinateur du programme Open doctrine, membre d’Open Law.

L’open access (accès ouvert ou libre accès), et plus largement l’open science (science ouverte), sont devenus la nouvelle référence en matière de diffusion des publications scientifiques et des données de la recherche. Dans un monde ultra-connecté, la fermeture est devenue l’exception, pour des raisons aussi bien idéologiques que pragmatiques : l’open access est un système gagnant-gagnant, et les juristes ont un rôle fondamental à y jouer.

C’est ainsi que, le 15 mai 2019, le Fonds de dotation Open Law lançait à la bibliothèque Cujas son Prix Open Thèse, prix de thèse en droit en accès libre qui sera remis le 26 novembre lors du Village de la LegalTech. Fruit des réflexions du groupe Open Doctrine de l’association Open law* le droit ouvert, ce prix devait s’atteler à redorer le blason de l’open access au sein de l’écosystème juridique français - universitaires, éditeurs, et spécialistes de la propriété intellectuelle en premier lieu.

Dans une démarche de pédagogie et d’ouverture, nous avons souhaité sensibiliser plus largement les acteurs du monde juridique à l’open access et l’open science, notamment parce qu’ils représentent un important potentiel pour le développement de l’innovation.
Cette tribune en trois parties revient d’abord sur le contexte actuel, favorable au mouvement open science. Ce mouvement global, progressivement intégré aux politiques de recherche européennes, s’implante aujourd’hui en France à travers un Plan National pour la science Ouverte. Dans un second temps, nous montrons comment l’open access peine pourtant, à s’ancrer dans les pratiques des chercheur.e.s en droit, en raison notamment d’un rapport de forces déséquilibré entre éditeurs et auteur.e.s. et d’une méconnaissance de ces dernier.e.s sur ce sujet. Finalement, nous appelons chacun.e à saisir la formidable opportunité que représente la science ouverte pour l’enrichissement des pratiques de recherche et l’appropriation de la matière juridique par les autres disciplines et la société civile.

Mais il faudra d’abord que la communauté juridique effectue un travail de fond sur les questions juridiques afférentes. C’est le travail qu’entend poursuivre Open Law avec tou.te.s celles et ceux qui s’engagent ou souhaitent s’engager à ses côtés.

>> Article complet sur le site de l’association Open Law

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