La prise en compte du climat dans les performances d'entreprises

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Au croisement des rapports extra-financiers d'un panel d'entreprises analysés par Mazars chaque année, l'édition 2021 semble avoir dégagé une notion particulièrement émancipée des enjeux de performance RSE poursuivis par les acteurs considérés : le climat.

Le 9 septembre 2021, l'entreprise Mazars a publié sa 11ème édition du baromètre RSE. Ce document établit une analyse comparative des rapports extras-financiers publiés en 2021 sur l'exercice 2020 de 70 entreprises du CAC 40, CAC next 20 et SBF 120. La particularité de ce baromètre 2021 réside dans la poursuite d'une performance RSE chez des entreprises bousculées par un contexte pandémique.

Une stabilité dans la production de rapports

Si l'étude souligne une « continuité » sans réelle modification apportées aux Déclarations de Performance Extra-Financière (DPEF) des entreprises entre 2019 et 2020, elle note également une évolution majeure en 2021 : le pourcentage de 2019, relatif à l'arrêt de la production volontaire de rapports RSE et Développement Durable à côté de la DPEF, a considérablement augmenté.

L'action pour le climat ou la « tendance 2021 »

Au sein des stratégies RSE, on retrouve aujourd'hui 79% des entreprises qui s'alignent sur les mêmes sujets : le modèle d'affaires, la raison d'être et/ou les valeurs et ambitions de l'entreprise, l'analyse des risques extra-financiers, l'analyse de matérialité des enjeux RSE et les objectifs de développement durable. Aussi, 73% des entreprises du panel intègrent les critères RSE dans les rémunérations des dirigeants d'entreprises.

Dans son étude, Mazars constate les effets positifs de l'annonce de 2019, relative à l'European Green Deal lors de la COP 25. A ce titre, l'étude mentionne une hausse de 6% du nombre total d'entreprises qui ont défini un objectif chiffré en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au pourcentage de 2019 (74%). De la même manière, on passe de 36% à 47% des entreprises qui ont aujourd'hui défini un objectif de neutralité carbone à atteindre d'ici 2050.

En matière de biodiversité, « la prise de conscience est encore timide »

Puisque la préservation de la biodiversité est intrinsèque à celle du « climat », l'étude espère une « prise de conscience » à cet égard dans les années à venir. En effet, elle montre que seules 36% de l'ensemble des entreprises ciblées considèrent la biodiversité comme un risque extra-financier « principal ». Reste à voir ce que la conjoncture post-pandémique réservera à ces entreprises. 

Léa Verdure