Impact du COVID-19 sur les cessions & acquisitions des TPE/PME sur 2020

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In Extenso Finance et Transmission publie la cinquième édition de « Régions & Transmission : panorama des cessions et acquisitions de PME », en partenariat avec Epsilon Research.

A l’heure de la crise économique, cette édition met en lumière l’impact du Covid-19 sur l’activité M&A des petites et moyennes entreprises en France sur 2020, région par région et secteur par secteur.
Ce sujet peut-il vous intéresser ? Marc Sabaté, Directeur général d’In Extenso Finance & Transmission, serait ravi de vous commenter les résultats.
Ci-dessous les grands enseignements de l’étude ; étude qui décrypte le marché dans les 12 régions françaises ainsi que les secteurs qui ont sur et sous performé dans le contexte actuel.

Le volume des transactions a baissé seulement de 20% depuis le début de l’année, rejoignant les niveaux de 2018

Le nombre d’opérations [valorisation entre 5 à 50 M€] n’a baissé sur l’année 2020 que de 19 %. Le premier confinement avait marqué un arrêt brutal des opérations lié au contexte et aux incertitudes de cette pandémie (le panorama IEFT avait relevé en juillet dernier une baisse de près de 40% sur le premier semestre), mais le marché a bien réagi sur le second semestre. Dans un contexte économique inédit, le volume des transactions atteint des niveaux proches de ceux de 2018.

Année 2020 : année de ruptures sur les tendances régionales

Quatre lignes de fracture se dessinent :

- l’axe Paris/Lyon se renforce pour représenter 59% des opérations en 2020 contre 53% en 2019 ; les régions Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, démontrent en cette période leur capacité à rester des zones fortes d’attractivité.

- Les régions Normandie, Pays–de-la-Loire et Centre-Val-de-Loire, connaissent une chute brutale des opérations ; ces territoires, avec un tissu de PME plus disséminé qui ont moins digitalisé leurs activités, résiste moins à ces périodes de crise.

– Pour les régions Hauts-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et PACA, historiquement des régions moins dynamiques, l’année 2020 vient conforter l’absence de marché significatif sur ces zones.

- Enfin, les régions Bretagne et Occitanie connaissent cette année de pandémie une augmentation en volume, tirés par les transactions sur le secteur des TMT, mais plus encore par les Services tertiaires.

Une forte baisse du volume d’opérations dans les secteurs d’activité directement touchés par le confinement

Les secteurs d’activité les plus exposés à la crise du Covid-19, ont mécaniquement vu le nombre d’opérations chuter (BTP, biens d’équipement, tourisme, hôtellerie…)

Le secteur de la santé/pharma, s’est assez naturellement envolé tout comme le secteur agroalimentaire.

Enfin, toute l’économie du numérique a tiré profit de cette situation (qu’il s’agisse des TMT, ESN, éditeurs de logiciels…).

Une redistribution des cartes du côté du profil des acquéreurs

La part des sociétés non cotées a fortement augmenté en 2020 en passant de 206 à 229 opérations, en progression de 11% sur un marché en baisse de 19%. Cela témoigne que ces sociétés ont maintenu les stratégies de croissance externe en privilégiant le long terme. La part des fonds d’investissement est, elle, divisée par deux, à 16%, en raison de la forte baisse des opérations : il y a eu un arrêt brutal des opérations pilotées par les fonds d’investissement lors du premier confinement et, par ailleurs, les opérations dans lesquels ils investissent sont plus rares.

Les sociétés cotées ont eu un comportement semblable à celui des fonds d’investissement, freinant leurs opérations d’acquisition compte tenu de la faible visibilité des marchés.

Enfin la pandémie a renforcé la part des acquisitions réalisées par des acquéreurs Français 80% vs 73% en 2019. Les cinq premiers pays acquéreurs restent les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne. La Chine se situe toujours en10ème position. Dans le contexte du Brexit, 16 opérations ont été réalisées par des acquéreurs basés au Royaume-Uni. C’est 33% de moins qu’en 2019 (24 opérations). Néanmoins, le Royaume-Uni conserve sa place de 2ème pays acquéreur en France. Sur
cette année 2020, on constate une forte progression des opérations intra-régionales avec 43% contre 22% en 2019.