Hugues de La Forge, Associé, Holman Fenwick Willan

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Hugues de La Forge, Associé, Holman Fenwick WillanLa Rédaction du Monde du Droit a interviewé Hugues de La Forge au sujet de sa récente association au sein du cabinet international Holman Fenwick Willan.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Holman Fenwick Willan ?

HFW représente pour moi une opportunité très séduisante : en effet, c'est un cabinet international, doté d'un réseau ramifié notamment en Australie, en Asie et au Moyen-Orient (avec 5 bureaux sur place). Pour l'activité Projets et notamment l'énergie et l'infrastructure, pouvoir s'appuyer sur un tel maillage est primordial. Les clients sont globaux et cherchent à la fois une forte proximité avec leurs avocats et un réseau leur permettant de les suivre en particulier vers les "nouvelles frontières". C'est le cas de l'Afrique, il y faut pour réussir un très bon réseau local et en même temps une expérience dans des zones variées (Maghreb, Afrique de l'Ouest, Afrique Centrale, Afrique de l'Est et Afrique Australe). Autant de zones, autant de challenges culturels et juridiques. Seule une firme très proche de l'industrie de ses clients a la capacité de réconcilier problématiques locales et standards internationaux. Je ne voulais pas non plus intégrer une firme trop imposante. Enfin, HFW a de grandes ambitions dans les secteurs de l'énergie et de la construction et mon équipe contribuera à développer la pratique transactionnelle et contentieuse dans ces domaines, notamment sur l'Afrique.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Pendant les 10 premières années de ma vie professionnelle j'ai appris chez Bouygues Construction à être un juriste de terrain puis un manager en charge de plusieurs zones à l'international. Cette première expérience m'a apporté une bonne vision d'une entreprise à forte culture juridique et une empreinte forte dans le domaine de la construction et des grands projets. Ma fibre entrepreneuriale et mon souhait d'enrichir mon expérience à l'international, m'ont poussé à rejoindre par la suite Gide à Casablanca. De retour à Paris, comme associé chez Jeantet, j'ai apprécié de pouvoir développer à la fois le conseil et l'arbitrage international non seulement en infrastructure mais aussi dans le domaine de l'énergie, notamment dans le renouvelable en Afrique. L'aventure continue chez HFW !

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Jeune juriste et "encore jeune" collaborateur, j'ai eu la chance d'avoir des managers ou associés charismatiques auprès desquels j'ai appris non seulement le métier mais surtout l'importance de bien porter les messages, tant en interne qu'en externe. Pragmatisme et bonne compréhension des enjeux sectoriels du client sont essentiels.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Ils sont nombreux. Chaque projet finalisé, pour lequel des centaines de pages et d'heures de négociations ont été épuisées, est une véritable satisfaction, et je m'en réjouis toujours autant, que ce soit pour mes clients ou pour mon équipe.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mes expertises sont à la fois sectorielles (infrastructures et énergie) et couvrent le transactionnel et l'arbitrage. En dehors de la France, mon équipe couvre principalement l'Afrique.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Chaque jour apporte son lot de nouvelles dans le domaine des énergies renouvelables : de nombreux pays adoptent des lois sectorielles à l'instar du Maroc qui vient de modifier la loi 13-09 sur les énergies renouvelables en élargissant le périmètre des projets éligibles pour la basse tension et les énergies hydroélectriques. Les réformes dans le domaine des PPP ne sont pas en reste. Elles sont incontournables dans les pays africains désireux de mettre en place des plans d'émergence à l'instar du Sénégal (Plan Sénégal Emergent). Enfin, les opérateurs étrangers doivent tenir compte de manière croissante des exigences du "local content". Les pays émergents n'acceptent plus que les sponsors et industriels "fassent des coups" et repartent. On voit se développer de plus en plus de législations incitatives poussant à la mise en place d'éco-systèmes favorisant une implantation durable et l'établissement de sociétés communes permettant la formation des populations et la transmission d'un savoir-faire.

Qui conseillez-vous ?

Nos clients sont à la fois des Etats, personnes publiques, sponsors, constructeurs ou industriels.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Avec Robert Folie, Managing Partner du bureau de Paris et les associés de ma pratique, nous souhaitons renforcer notre présence sur les grands projets d'énergie et d'infrastructure en continuant à proposer une relation personnalisée et suivie avec nos clients. L'Afrique ou plutôt les "Afriques", en liaison avec nos bureaux du Moyen-Orient reste un continent privilégié dans l'exécution de nos activités.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)