Yasmine Bakhoum, Associée, Satis Avocat

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Yasmine Bakhoum240Yasmine Bakhoum, nouvelle associée au sein du cabinet Satis Avocats, a accordé une interview au Monde du Droit.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Satis Avocats ?

Je connaissais déjà bien le cabinet et ses associées, avec lesquelles je travaille régulièrement depuis près de 2 ans. Quand l’offre m’a été faite de les rejoindre, j’ai tout de suite été séduite : Satis Avocats était très bien positionné sur le conseil aux PME, et ne disposait pas encore d’une expertise en droit social. Monter et structurer un pôle en social, c’était justement le défi que j’attendais. J’avais envie de me lancer dans un projet entrepreneurial avec d’autres associés, et leur dynamisme et leur enthousiasme m’ont convaincue.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai longtemps exercé en tant qu’avocate dans des cabinets de taille importante (Gide Loyrette Nouel, Fromont-Briens, Lusis), ce qui m’a donné l’expérience de travailler avec les services RH de grandes entreprises. Plus récemment, et à titre indépendant, j’ai commencé à développer une clientèle de PME rencontrant des problématiques sociales au quotidien, ce qui m’amène à échanger avec leurs dirigeants. Ma formation initiale (DESS en droit des affaires et fiscalité) avait déjà contribué à me sensibiliser aux problématiques des entreprises.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’ai eu la chance de travailler pendant une dizaine d’années avec Hélène Said, une avocate qui a eu à cœur de me former, qui m’a transmis une vision humaine du métier et m’a appris l’importance d’être pragmatique. C’est en l’écoutant, jeune avocate, que j’ai compris une règle d’or du métier : le client attend une solution. Pas la peine de lui envoyer une consultation dans laquelle il n’en trouvera pas ! Le rôle que je m’efforce d’avoir auprès de mes clients, je pense l’avoir appris pendant ces premières années : évaluer les risques juridiques au regard des nécessités opérationnelles, pour permettre au client d’arbitrer et de prendre ses décisions de manière éclairée.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Je n’ai pas un seul moment, mais plusieurs. Dans le cadre de mon activité auprès des PME, je participe à des réunions de négociation, sur les 35h notamment, avec des élus et des représentants de l’entreprise. C’est une expérience extrêmement enrichissante : il faut être pédagogue, mettre les mains « dans le cambouis », échanger autour des problématiques concrètes qui se posent… C’est le type d’expérience qui permet de mieux comprendre les réalités du terrain, de gagner en finesse et donc de devenir un meilleur conseil.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’interviens tant en conseil qu’en contentieux, ces deux activités se nourrissant mutuellement. Mon expérience m’a permis de développer une expertise en matière de négociations collectives (égalité hommes femmes, temps de travail…), même si je traite également très largement de problématiques individuelles. Mes clients me demandent souvent de les « coacher » sur la façon de gérer leurs relations sociales, au-delà de la seule dimension juridique. Car la maîtrise du climat social est une question clé, et j’ai à cœur de les aider à tenter d’en avoir une gestion harmonieuse. Le fait d’intervenir comme un « conseil en relations sociales » externalisé est finalement la compétence qui me paraît la plus caractéristique. Ma journée s’établit en fonction des demandes de mes clients, je reste toujours joignable pour le chef d’entreprise et le responsable RH.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

En droit social, nous sommes aujourd’hui très occupés avec la mise en œuvre des lois Rebsamen et Macron et leurs décrets d’application qui posent un grand nombre de questions et modifient certains de nos réflexes.

Qui conseillez-vous ?

Essentiellement des dirigeants de PME et des services Ressources Humaines de grandes entreprises.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Je compte développer le pôle social de Satis Avocats de deux façons. Premièrement, en permettant de proposer aux clients existants du cabinet un accompagnement encore plus complet lors des opérations qui les concernent (fusion, acquisition, transmission...).

Mais également en développant une clientèle d’entreprises qui ont besoin d’externaliser la gestion de leurs problématiques sociales et de bénéficier d’un accompagnement au quotidien pour ces questions.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)